Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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une lieureuse combinaison, les litres du Sauveur indiqués
par les initiales (IESOUS CHRISTOS THEOU UIOS
SOTEK (*) — Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur).
Plus tard , on prit le poisson comme l'emblème
du rapprochement qu'on avait cru remarquer
entre le baptême et les titres de Jésus-Chris',
qui était notre Sauveur par le baptême en nous fesant
enfant de Dieu. Le poisson fut donc placé sur beaucoup
de fonts baptismaux. On en a remarqué jusques dans
le Frioul, l'istrie, le Danemarck, à l'églisn de Saint-
Jacques à Compiègne, et en beaucoup d'autres
endroits (1).
Les auteurs fournissent un grand nombre de citations
qui prouvent qu'autrefois ce symbole était très
répandu et avait rapport au baptême : « le poisson,
dit saint Augustin, est le symbole du Christ qui est
descendu dans l'abîme de cette vie mortelle, comme
dans la profondeur des eaux, et qui y est demeuré
sans peine (2). » D'autres auteurs sont plus précis
encore : « il y a une espèce de chair particulière aux
poissons, dit Terlullien, c'est-à-dire à ceux qui sont
régénérés par le saint baptême (3). —■ Le Verbe,
disait l'évêque Optatus, c'est le poisson qui, par les
paroles saintes du baptême, est attiré dans les eaux,
et c'est du poisson (piscis) que le bassin prend le nom
de piscine (4). » Les Grecs allaient plus loin encore,
(*) En l'absence île caractères grecs, on a dû employer des caractères
ordinaires.
(1) Didron. Iconographie clirtt. p. 32'J.
(2) St-Aug. De civitate Dci.
(3) Do resurrectione. 52.
(4) Hic est piscis qui etc. Ap. C. Robert, unir, calli. t. 6, p. 3/|9.