Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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leur tour, conféraient à leurs camarades l'ordre de chevalerie
(1), en même temps Morelet de Renty avait le commandement
des archers du prince (2) (1452). Mais ici, il
faut bien le dire, l'impartiale histoire se voit forcée d'enregistrer
, à la charge du nom de Renty, un acte d'une
inexplicable faiblesse.... « On retrouvait alors chez les
bourgeois flamands, écrit le savant et judicieux auteur de la
dernière et excellente histoire de Flandre (3), on retrouvait
le même courage, le même patriotisme qu'au temps
de Jacques Arteweld (1337). — L'arrière petit-fils de
Philippe de Yalois, Philippe III, duc de Rourgogne, imitant
l'exemple de son aïeul, avait tenté un nouvelle invasion
dans les Flandres et une attaque générale sur la.
ville de Gand (18 mai 14S2); l'armée était en marche,
les archers sortant de Termonde suivaient les ordres du
bâtard de Renty; aussitôt, pendant que les sires de Lalaing
et d'IIumières cherchaient à atteindre les ennemis réfugiés
dans l'église de Lockeren, les archers se trouvent
sans chefs; cédant à un inqualifiable sentiment d'effroi,
Renty avait brusquement abandonné ses hommes d'armes
sous prétexte d'aller s'aboucher avec le sire d'IIumières.
Ce départ subit et inattendu fut le signal d'une indicible
terreur; la disparution du général dispersa les soldats; mit
le désordre dans l'armée ; il ne fallut rien moins que le
sang-froid et la mâle activité de Lalaing pour ranimer le
courage abattu et prévenir une imminente déroute (4). »
(1) Histoire de Flandre, par M. Kervyn de Lettenhove, t. III,
p. 305.
(2) Idem, idem, p. 304.
(3) M. Kervyn de Lettenhove, membre de l'Académie royale de
Bruxelles, etc., etc.
(4) Ilist.de Flandre, par le même auteur, t. III, p. 302,303,304,
305, etc.