Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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à certaines réunions, des ecclésiastiques ou des clercs
auxquels ils étaient distribués, et de représenter ainsi,
par un contrôle facile, la somme de leur gain, en attendant
le paiement périodique qui était effectué en espèces
et- en échange des méreaux, par le receveur de chacune
des bourses auxquelles ces méreaux étaient afférents.
Les Chanoines, cependant, par plusieurs délibérations,
en autorisèrent, comme on l'a vu, la réception
au cellier du Chapitre, dès le XVI e siècle; mais il est
entièrement prouvé, par un grand nombre de comptes,
que ces méreaux ne rentraient dans la caisse des receveurs
respectifs qu'au moyen de la remise qui en
était faite directement à ces comptables par ceux qui
les avaient gagnés, ou par les préposés à la distribution
des boissons ou du pain dans le cellier. La seule
exception que l'on connaisse à cette règle générale concerne
les plombs des revêtus, qui étaient quelquefois
donnés par les Chanoines à des enfants de chœur, et
échangés par ceux-ci à la caisse du receveur des surcens
('1). Les méreaux de la Collégiale, au résumé, n'eurent
jamais aucun cours au-dehors du cloître; et c'est
un fait intéressant à constater, en ce qu'il prouve que
les méreaux en question sont constamment restés dans
leur rôle de bons, sans usurper, comme cela a eu lieu
dans beaucoup d'endroits, le caractère des monnaies.
(1) Comptes des rentes foncières et surcensives afférentes à la
bourse des obits, pour les années 1776 à 1780; liasse cotée n" 267.