Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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du Xm* siècle : « Pour aultres chose ne sontfailtes
les ymages fors seulement pour monstrer aux simples
gens qui ne savent pas l'escriture, ce qu'ils doibveut
croire (!). »
Regarder comme des caprices de l'imagination et
des produits de l'ignorance et de la barbarie ces
sculptures admirables du Moyen-Age, c'est tomber
dans l'erreur la plus grande. Aussi nous croyons
qu'il est impossible à l'antiquaire de comprendre
parfaitement l'œuvre du Moyen-Age s'il croit que ces
pierres sont muettes, privées d»' vie et de sentiments ;
s'il ignore le sens des formes hiératiques et mystiques
en usage pendant si longtemps (2).
On ne comprend plus le sens mystérieux caché
dans toutes les formes, les emblèmes, les allégories du
Moyen-Age, parce que l'art n'est plus une chose de
sanctuaire, et que les architectes, à quelques exceptions
près, bâtissent une église avec la même indifférence
que s'ils avaient à construire une salle de spectacle ou
un bazar. Cependant il serait bien nécessaire que nos
artistes connussent quelque chose de ce sentiment qui
inspirait, à leurs devanciers, ces sublimes combinaisons
qui,après tant de siècles, font encore l'étonnement
de ceux qui ont le goût d j beau.
(1) .1. Gerson, ap. Schmit. l'architeete religieux, p. 1 78.
(ï) V. Manuel, gen. d'arch. le chevalier bar.l. IntroJ. p. xi. — Iconographie
ehret. Didron, inlrod. p ii-vm.