Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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se vantaient de refaire l'histoire, et, comme eux, ils ne
craignaient pas d'initier au secret de leur faiblesse les
hordes devant lesquelles ils n'allaient pas tarder à trembler.
Les historiens ont trop négligé ces détails curieux,
sans le secours desquels il serait impossible de s'expliquer
l'audace des marches aventureuses des Northmaris et
leurs faciles triomphes.
Leur première descente sur les côtes de la Morinie
remonte au 6 décembre 842, un an après la prise de
Rouen par une flotte de là même nation.
Ce jour-là, aux premières lueurs de l'aube, leurs vaisseaux
déjà chargés des dépouilles de la Gaule septentrionale
, de la Frise et de l'Angleterre, entrèrent dans le
port de Quentovic dont la nëgligence bu la trahison leur
ouvrit l'accès. La ville surprise ne résista pas. Le vainqueur
impitoyable n'en passa pas moins au fil de l'épée
une partie de la population, sans distinction d'âge ni dé
sexe, entassant le reste sur ses bâtiments et n'épargnant
que les édifices qui s'étaient rachetés du pillage.
Les païeris s'arrêtèrent peu dans la ville qu'ils avaient
si cruellement traitée. Us ravagèrent le pays jusqu'aux
portes d'Arras, dont les moines, saisis de terreur, s'enfuirent
au loin avec le corps de S. Yaast. Remontant ensuite
par la Flandre et la Frise , ils reprirent là mer à
Cotwig, aujourd'hui Katwyck, bourg maritime dé Hollande,
et firent voile vers l'Angleterre où ils : séjournèrent
plusieurs années (1).
(1) Annal. Bertin. an 842; Pertz, MohùmGërm. t. I, p. 439.J^etir.
Fontanél. Sn. 844, Bïèt. des Gaul. t. VII, p. 41. — Bâlderiei ëhr.
Camerac. et Atrèb; éd. Leglay, c, 42, p. 67: — Nithafdi Caroli M.
nep. Hist. 1. IV, an. 842.—Eckhart, Comnï. dereb. Franciœ Orient.,
1729, t. II, p. 361.— Langebeck. Script, rer. Dante, t. II, p..5$4
La chr. de Fontcnelle se trompe en assignant à la prisé de Quèti-