Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

—'121 —
un voisinage gênant dont le duc de Longueville devait
désirer de se débarrasser en s'en emparant. Aussi ce
fut le premier point sur lequel il dirigea ses vues, et
il prit la résolution arrêtée de l'attaquer. C'est cette
attaque que nous nous sommes proposé de vous
raconter. Un témoin oculaire;, Hendricq, nous en a
laissé un récit plein d'intérêt, nous allons tâcher de le
reproduire (4).
Il paraît qu'avant de tenter l'entreprise, le duc de
Longueville avait fait reconnaître la place par un de
ses ingénieurs, qui au moyen d'un déguisement s'était
introduit dans St-Omer, et s'était logé aux environs
de la porte Sainte-Croix. Il avait pu ainsi s'assurer
que c'était l'endroit vulnérable de la ville, et le point
par où on pouvait plus facilement la surprendre. En
effet, le pont-levis qui se trouvait à l'entrée, avait été
rompu depuis quelque temps, et l'on ne fermait le
passage qu'au moyen d'une porte appliquée contre le
mur, derrière laquelle, il y avait encore une autre
porte puis une herse , et enfin une troisième porte du
côté de la ville. 11 est vrai qu'il se trouvait un pontlevis
au milieu du pont dormant jette sur le fossé,
mais la distance où il était de la muraille, lui donnait
moins d'importance.
fl) Le récit que nous donnons d'après Hendricq, tome i*» de sa Çfironique
manuscrite, est entièrement conforme au rapport officiel, consigné
nu registre des délibérations municipales, et inséré dans le 4° numéro du
Bulletin de la Société des Antiquaires de la Morinie (année- 185:l).
16