Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

_ 114 —
de ceux qui se trouvaient dans ce cas allaient puiser loin
d'Aire les connaissances dont ils avaient besoin pour parvenir
à la prêtrise. D'autres chanoines se tenaient également
éloignés de cette ville à divers titres, soit que
déjà prêtres ils voulussent encore perfectionner leur instruction
et prendre des grades dans les sciences ou dans
les arts, soit que d'autres fonctions dont ils étaient investis
ailleurs leur fissent opter, par nécessité ou par convenance
personnelle, pour une autre résidence.
En dehors des empêchements momentanés qui pouvaient
quotidiennement leur survenir, et dans la prévision
desquels il eût déjà été indispensable d'assurer à
l'aide d'auxiliaires l'accomplissement du service divin dans
la Collégiale, les chanoines pouvaient donc avoir encore
à se faire remplacer dans deux cas bien distincts : en
entier, quand ils ne résidaient pas; et en partie seulement,
lorsque, tout en résidant, ils n'étaient pas encore
suffisamment avancés dans les ordres pour pourvoir à
toutes leurs obligations.
Les auxiliaires des chanoines avaient le titre de Vicaires.
Leur nombre paraît avoir varié entre six et dix. On
conçoit qu'il n'était pas nécessaire qu'ils fussent tous
prêtres; il suffisait qu'une partie le fût. 11 est déjà question
des vicaires dans un acte de H95 (l). Dans un
autre acte, de 1285(2), on voit qu'ils n'étaient alors nommés
que pour un an, ce qui n'empêchait pas qu'ils fussent
ensuite continués dans leurs fonctions ; qu'ils étaient
choisis par les Doyen et Chapitre la veille de la fête de
saint Pierre et de saint Paul ; et qu'ils étaient rétribués
aux moyen de fonds communs prélevés sur les revenus
des prébendes des chanoines non résidents ou non stagiés.
(1) Pièces justif., n° 11.
(2) Pièces justif., n" 24.