Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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pas à lui être fournie. L'empereur ayant résolu de faire
transporter de Nancy en ses états héréditaires le corps
de Charles de Bourgogne, son bisaïeul, Marie, reine de
Hongrie, gouvernante des Pays-Bas, chargea Christophe
de Schauenburg (1) et Martinde Cupere (2) d'aller présider
à l'exhumation du malheureux duc. Beaulaincpurt
adjoint à ces deux commissaires au mois d'août 4550, vit
retomber sur lui toute la responsabilité du voyage : trésorier,
diplomate, ou maître des cérémonies, il sut remplir
ces trois rôles avec autant d'intelligence que de probité
; le rapport qu'il adressa au Conseil de Bruxelles en
est la preuve.
Quelques années plus tard, en 1558, une mission très
délicate fut encore confiée à Toison-d'Or; au moment où
la guerre entre la France et la maison d'Autriche se
faisait avec plus d'ardeur que jamais, Charles-Quint,
retiré chez les Hiéronymites de Yuste et voulant enfin
exécuter le projet formé depuis 1551 (3), de renvoyer
les insignes de l'ordre de Saint-Michel, députa à cet effet
Beaulaincourt au roi de France. La commission était, vu
les événements, passablement dangereuse, car parti de
Lille le 9 juillet 1558, le roi d'armes arriva à Yillërs-
Cotterets, où se trouvait la cour, le mercredi 13, jour de
la défaite dé Gravelines, qui ne tarda guère à être
connue. Les Français, il faut malheusement en convenir,
eurent quelque velléité de faire payer leur échec à l'am-
(1) Seigneur de Prisschen, justicier des nobles de Luxembourg et
conseiller de la reine.
(2) Martin de Cupere, abbé de Crespin, évêque de Chalcédoine,
suffragant de Cambrai.
(3) Ce projet fut repris et abandonné encore en 1555 et 1556. —
(REIFFEMBERG, Histoire de l'ordre de la Toison-d'Or, pages 436,
443, 456.) — On voit ici qu'il ne reçut son exécution qu'en 1558.