Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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ques, Marquise, Landrethun et autres, furent réduits en
cendres en 1540 (1).
Avançons : Térouanne, cet Oreiller du Roi, selon l'expression
d'un vieux chroniqueur, Térouanne, arraché à
la France par les armées impériales coalisées, venait,
après bien des tentatives , de tomber sous les coups du
plus impitoyable des vainqueurs. Charles-Quint, jaloux
de venger un récent désastre (2), avait nivelé le sol de
l'ancienne ville desMorins... vengeance suprême, dont la
trace ineffaçable reste encore imprégnée dans les nombreux
sillons qui ont pris la place delà vieille cité et dont
deux mots, formant un célèbre chronogramme, rappellent
le lugubre souvenir :
DELETI MonM.
MDL1II.
Peu de jours après, la colère humiliée du farouche
Empereur n'était pas éteinte, Yieil-Hesdin allait essuyer
le sort de Térouane. Cette ville était confiée à la garde
du duc de Bouillon , maréchal de France, qui y perdit la
liberté ; le château (3), cerné, attaqué, miné , sapé , fut
rasé de fond en comble par ordre du souverain des Espagnes,
avant même d'avoir pu jouir de la trêve consentie
(1) Pouillé du diocèse de Boulogne, ancienne copie du XVII 0 siècle,
appartenant à notre honorable et savant confrère M. A. Courtois.
(2) La défaite do Metz.
(3) « Le château de Vieil-IIesdin, dit François de Rabutin, auteur
« contemporain, dans ses commentaires des dernières guerres de
« Flandre en la Gaule-Belgique, édit. de 1574, p. 112, le chasteau
« de Vieil-IIesdin estant petit en tout, pouvoit à peine contenir
« 2,000 hommes encore fort à Festroit, ayant été autrefois bûti par
« les ducs de Bourgogne, pour le plaisir de la chasse et non pour
« forteresse. »