Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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apportaient courageusement. Lui-même donne'
l'exemple, et les pierres pleuvent sur les Français ;
ceux qui avaient des arquebuses tirent sur le pont et
vers le corps de garde, et l'on fait savoir, de porte en
porte, aux autres bourgeois répandus sur les remparts
ou dans la ville, que ceux qui ont des armes à feu
doivent venir à la porte Sainte-Croix pour la défendre.
En même temps, pour renforcer la dernière porte qui
était derrière la herse, on y forme une barricade
avec les voilures et autres objets laissés à la porte des
charrons et maréchaux. Quelques-uns, pour décourager
les Français, criaient très-haut, amenez ici
l'artillerie, on la tirera à travers la porte. Tout ce
bruit, la fusillade continue qui se faisait des remparts,
bien qu'elle n'eut pas tout l'effet désirable, puisque
plusieurs n'avaient pas de poudre, d'autres en avaient,
mais point de balles, et cette circonstance de se
trouver arrêtés par la herse sans espoir de pouvoir
forcer cet obstacle, tout cela acheva de faire voir aux
Français que l'entreprise ne réussirait pas, et ils
prirent le parti d'effectuer leur retraite.
Vers les six heures du matin , donc, le jour
commençant à poindre, ils jugent prudent de ne point
retarder davantage leur fuite, qui put s'effectuer sans
perte graves à ce qu'il parait, car Hendricq qui
donne des détails si circonstanciés, n'en parle pas.
Peut - être la maladresse reconnue des bourgeois
jointe à l'obscurité qui régnait encore, leur donnait-elle
moyen d'échapper sans être atteints , bien que la
il