Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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disent les chroniqueurs, aurait promis à l'Empereur de
passer ce jour là sur le ventre à toute la cavalerie française;
pour mieux effrayer les Français, les reistres
s'étaient entièrement noircis le visage, ils traînaient à leur
suite mille ou douze cents chevaux suivis de quatre autres
pièces de campagne (1).
Ni ce stratagème ni la multitude de combattants n'intimident
les trois cents arquebusiers embusqués dans
le Bois Guillaume, ils font si bonne contenance qu'en
un instant les Impériaux sont arrêtés. L'attaque fut vive
de part et d'autre, il y eut bon nombre de blessés et
de prisonniers ; la France perdit le capitaine Fort et
le lieutenant Courcelles..... Il était facile de juger par
ces sanglants préliminaires, par l'énergie mutuelle des
combattants, que l'on touchait à l'heure d'une grande
bataille (2).
Henri II était dans la plaine en deçà du bois (3) ; cette
plaine avait une étendue de cinq cents pas en longueur
sur 200 de largeur. Trouvant avec raison cette position
trop restreinte, ce prince fit ranger ses troupes en bataille
sur un espace moins resserré, de manière à pouvoir engager,
en même temps, l'infanterie et la gendarmerie ; le
Roi avait, dès la veille, reconnu lui-même le terrain avec
le connétable et plusieurs autres généraux', il avait pu se
convaincre que cette position était peu commode pour
les évolutions des deux armées ; pourtant il fallut rester
(1) Plan. — Rabutin et autres.
(2) De Itorini quod Theruanam vocani, tt Hedini expugnatione,
de que Prœlio apud .Rentiacum et omnibus inler Cœsarianos et
gallos ad annnm 1555. fVario eoentu gtstis, narratio et dialogus
Jacobo Basilico Marehetto despota sanii auclore. Anlwerpke,.
Plantin, 1555, in-8°.
(3) Plan des lieux, planche i 2.