Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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tenant à leur justice temporelle d'Aire seraient transportés
au lieu même où se rendait la justice, et enfermés
dans un coffre à trois clefs, dont une resterait dans les
mains du bailli du Chapitre et une autre dans les mains
du greffier ; le notaire ou secrétaire du Chapitre devait
être dépositaire de la troisième clef. Le corps de la justice
temporelle du Chapitre d'Aire était déjà organisé à
cette époque presque entièrement de la même manière
qu'il l'était encore en 1789. 11 se composait :
4° Du bailli, que l'on appelait quelquefois grand-bailli
ou bailli général, pour le distinguer des autres baillis
moins importants que le Chapitre avait dans diverses localités
;
2° Des hommes de fiefs ;
3° D'un procureur d'office ;
4° D'un greffier;
5° D'un massier ou sergent à masse.
Deux places de sergents de police furent en outre
créées en 1731 (1).
Les fiefs étaient héréditaires. Les offices de bailli, de
procureur, de greffier et de massier étaient conférés à
l'élection et gratuitement par le Chapitre, qui faisait prêter
aux titulaires le serment de fidélité. Les sergents de
police étaient également nommés à l'élection par le Chapitre
; mais ils prêtaient simplement le serment de fidélité
entre les mains du bailli ou du procureur d'office. Le
bailli était ordinairement un jurisconsulte gradué.
Ces diverses conditions étaient déjà un commencement
de garantie pour la conservation et l'exercice régulier
des droits du Chapitre; mais il s'en fallait de beaucoup,
néanmoins, qu'il abdiquât toute surveillance sur les gens
(1) Rog. aus actes, tome IX.