Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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triomphes d'un adversaire ;... mais en faisant la part de la
juste susceptibilité de nos deux chroniqueurs et de leur
position respective, ne peut-on concilier leurs deux versions
en apparence inconciliables?.... Cela n'est pas impossible
, ce nous semble ; en effet, en examinant avec
soin ces deux documents , on y trouve un témoignage
irrécusable de la bravoure et des succès de chacune des
deux armées de France et d'Espagne. Toutes deux, on
doit le dire à leur gloire, ontaUeint, ou à peu près, le but
qu'elles se proposaient; fait presque inoui dans l'histoire,
toutes deux ont triomphé.... Si.àlabatailledeMontlhéry,
en 1465, la disparution des deux armées rendit la lutte incertaine
entre Louis XI et les confédérés de la ligue du bien
public, qui ne purent l'empêcher de se frayer un passage.
vers Paris, il n'en fut pas de même à Renty; là, les deux
souverains en présence, durent se montrer satisfaits,
ils ont réussi ; si les troupes françaises eurent l'honneur
d'une incontestable victoire, les Impériaux eurent l'honneur
non moins grand, non moins périlleux, de secourir
à temps la place assiégée, et d'empêcher par leur bonne
contenance les assaillants d'y pénétrer en les forçant à
abandonner le siège.
Un digne émule de NicaiseLadam, de Jehan Molinet et
de Jacques Pierre dit Château-Gaillard, auxquels on doit
tant de chants poétiques sur les malheurs de Térouanne,
d'Arras, d'Aire, de Saint-Omer, de Guines, d'Ardres, de
Calais, d'Àudruick, etc., Clément Jenequin,poète artésien,
a également retracé en bouts rimes, au XVI e siècle , les
diverses phases de la bataille de Renty. Nous regrettons
de n'avoir pu encore, malgré nos recherches, nous procurer,
au moins, un échantillon de cette pièce qui, par son
originalité , serait digne de figurer à côté des poésies de