Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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chapelles, où elle tua un bourgeois. Deux blessés que
l'on avait transportés- dans l'église furent également
tués par des bombes, le 28 septembre, ce qui engagea
les assiégés à changer de place l'ambulance qu'ils y avaient
installée, pour l'établir au pavillon de Malte. Le 30,
un pilier du chœur fut enlevé par le canon (4). Chaque
jour du siège occasionna ensuite de nouveaux désastres
dans l'église. Au moment de la capitulation, toutes
les voûtes du chœur et de la grande nef étaient entièrement
détruites, jusqu'à la hauteur du triforium, et
même en-deça pour une très grande partie de la nef. La
tour elle-même, qui avait été très-ébranlée durant le
siège s'écroula peu de temps après, en février MM (2)..
Trop de malheurs avaient à la fois accablé le Chapitre
et la ville, pour qu'il fût possible de songer à réparer
l'église avec les ressources locales. Les Chanoines s'adressèrent
d'abord, mais vainement, aux États Généraux de
la Hollande, au pouvoir desquels la ville se trouvait momentanément.
Puis, quand la ville fut rentrée, par la
paix d'Utrecht, sous la domination française, ils firent
solliciter des secours à la Cour de France, où ils n'obtinrent
longtemps que des promesses. Après avoir, à défaut
d'autre local plus convenable, célébré leurs offices
pendant plusieurs années dans la chapelle des Béguines
(3), les Chanoines durent se décider, vers 1726, à
commencer les travaux de restauration du chœur de leur
église, avec le produit des cotisations imposées sur les
(1) Duhon, loc. cit.
(2) V. M. Morand, Esq. scén., p. 17. L'auteur rectifie en cet endroit
une erreur qui s'est glissée dans un passage du premier Voyage
littéraire de deux Bénédictins de la Congrégation de Saint-Mdur,
où il est dit que la tour s'écroula en 1713.
(3) Reg. aux actes, tome X.