Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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nient désigné par les historiens d'Artois sous le nom de
Robert cl'Arrivait, et que, dans plusieurs chartes, Philippe
d'Alsace appelle son clerc « clericus meus, » fonda une
prébende à ses propres frais dans l'Église Collégiale. La
dotation primitive de cette prébende, dont les biens
étaient situés à S'-Venant et aux environs, fut postérieurement
augmentée de divers revenus par quelques bienfaiteurs
, au nombre desquels on doit encore compter
Philippe d'Alsace. Des lettres de ce comte, datées de
1172, et conservées en original dans les archives du
Chapitre, ne laissent aucun doute sur ce point (1).
On a pensé (2) que l'affection toute particulière que
Philippe d'Alsace ne laissa jamais échapper l'occasion de
témoigner pour l'Église de S'-Pierre d'Aire, lui avait en
quelque sorte été inspirée par le prévôt Robert ; quelques
lignes sur ce prélat ne seront pas déplacées ici.
Robert, bien que généralement connu de son temps ,
suivant Malbrancq, sous le nom de Robert d'Aire, était,
sous le rapport de son origine , complètement étranger
à cette ville. C'était le fils d'un pauvre forgeron du diocèse
de Chartres. Prévôt de S'-Donatien de Bruges et
la création de la prébende du prévôt Robert. Philippe n'en avait encore
institué que seize. Robert était mort depuis longtemps quand les
sept autres ont été créées.
(1) Pièces justif., n° 4.
(2) Malbrancq, de Hormis, t. II, p. 281.
M. Morand, Esq. scén., p. 19.
Dans une charte de Philippe d'Alsace en faveur de la Collégiale
d'Aire, produite parmi les pièces justificatives sous le n° 8, le comte
s'exprime ainsi, à propos de cette église : « Nos igitnr, htm ex
prœmissis quam ex eo quod dictam Ariensem ecclesiam cœteris
studiosius frequenlamus, eamque prœ aliis in Flandriâ constituas
quodam ornons privilegio compleclimur ind-uli, prœmissa
omiua et singula conprmamus et approbamus.... »