Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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A. la suite du Concile de Trente, qui, en rendant plus
rigoureuse la règle de la résidence, fit que les ressources
de la bourse des vicaires se trouvèrent naturellement
amoindries, les chanoines durent songer, pour conserver
leurs vicaires, qui leur étaient devenus trop nécessaires
comme chantres pour qu'ils pussent s'en passer, à organiser
la bourse sur de nouvelles bases. C'est ainsi qu'ils obtinrent
la réunion à cette bourse, dans les XVII e et XVIII e siècles,
et comme on l'a vu plus haut, de plusieurs chapellenies
et de la plupart des prébendelles. La bourse des vicaires
ne constituait d'ailleurs qu'une partie des ressources de
caux-ci. Elles étaient fort à propos augmentées d'une
quantité de petites rétributions qu'ils touchaient à raison
de l'utilité dont ils étaient dans l'église, en dehors des
offices, soit dans les services mortuaires, soit dans les
diverses fondations particulières. D'un autre côté, comme
la plupart des chapellenies de la Collégiale étaient à la
collation du Chapitre, les Chanoines avaient soin de nommer
à ces bénéfices ceux des vicaires qui pouvaient y
avoir quelque droit, et qui devenaient ainsi vicaires bénéficiers.
Malgré ces diverses ressources, les vicaires du
Chapitre ont été généralement pauvres à toutes les époques,
surtout les vicaires laïques. En 1691, un de ces
derniers ne sachant où prendre le premier écu pour renouveler
son costume, les chanoines eurent l'idée, peutêtre
ingénieuse, mais assurément singulière, d'autoriser
le maître de la fabrique à lui donner un drap des morts
pour s'en faire accommoder un surplis (1).
Dans le XVIII e siècle, la plupart des vicaires laïques
habitaient une maison commune, située dans la rue de
S'-Omer. Lorsque l'un d'eux se mariait, ce qu'ils ne pou-
(1) Reg. aux actes, t. VIII.