Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Sous les Jésuites, les droits du Chapitre d'Aire sur le
Collège diminuèrent graduellement. Ces droits, de même
que ceux du Grand-Bailli, finirent' même par devenir
tellement illusoires que l'Échevinage et les Jésuites crurent
pouvoir, en 1754, traiter entre eux de la suppression
de deux régents du Collège sans l'intervention du
Chapitre et du Grand-Bailli, ce qui ne se fit pas toutefois
sans exciter les réclamations des parties tenues à
l'écart (1).
Les écoles du Chapitre, après l'érection du Collège en
dit de Blessy et d'en étendre le terrein par l'acquisition des maisons
voisines, d'y employer les deniers qui proviendraient de la veite de
l'ancien collège, etc. »
L'hôpital dit de Blessy, ou de S' e -Brigitte, avait issue, d'un côté,
sur la rue de S'-Omer, et, du côté opposé, sur la place de Blessy,
au-devant de l'ûtre S'-Pierre. C'est sur les terrains de cet ancien
hospice et de quelques maisons adjacentes, que la ville fit édifier,
de 162L à 1639 les vastes bâtiments du collège des Jésuites. Ces
bâtiments subsistent encore et continuent à être consacrés a l'enseignement.
■ Les Jésuites n'avaient pas attendu, pour commencer leurs cours,
que le nouvel établissement fût construit. Par suite de l'engagement
qu'ils en avaient contracté avec le Magistrat, ils durent ouvrir des
écoles et y tenir trois classes après les fêtes de Pâques de l'année
1613, en attendant qu'ils pussent commodément en tenir cinq. Quatre
ans plus tard les Révérends Pères se préparaient à faire leur
première action publique. Elle eut lieu à la S'-Remy de l'an 1617.
Les Chanoines consentirent, pour cette fois, à y aller donner les
prix, qui furent achetés de leurs deniers. (Reg. aux actes, tome V.)
Lorsque les Jésuites furent évincés, en 1762, des Collèges qu'ils
dirigeaient en France, le collège d'Aire fut d'abord transformé en
pédagogie, sous la direction de prêtres séculiers, puis réuni, avec
celui d'Hesdin, au collège wallon dé S t -Omer, par un édit du Roi,
du mois de septembre 1768. Le Collège d'Aire ne tarda pas à être
rétabli par lettres-patentes du mois de juin 1777, obtenues sur la
réclamation des Etats do la province. 11 fut alors confié à la congre
gation des prêtres de la Doctrine chrétienne, et l'enseignement s'y
poursàfvait jusqu'à la rhétorique, inclusivement.
(1) Reg. aux actes, t. XII.