Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Conseil à Bruxelles, le unziesme jour du mois de décembre
l'an mil cincq cent quarante-deux. » (1)
Le Magistrat était en instance, en 1566, pour obtenir
que l'église Notre-Dame eût un curé perpétuel, et, en
1578, il demandait qu'elle eût ses fonts baptismaux (2).
La nouvelle église n'eut bientôt plus rien à désirer sous
ces deux rapports, et il y eut définitivement à Aire
deux paroisses bien distinctes, ayant chacune son curé,
son vicaire ou vice-curé, etc. La rue de S'-Omer séparait
dans la ville les deux paroisses; la banlieue resta
du ressort de la cure de S'-Pierre, dans les mômes conditions
que précédemment. Le curé de Notre-Dame était
à la présentation ou nomination du Prévôt du Chapitre
et à la confirmation de l'Evêque de S'-Omer, comme
celui de S'-Pierre; il était de plus Doyen de chrétienté
du district d'Aire (3).
Quelque développement qu'ait pris par la suite l'église
de Notre-Dame, la Collégiale resta toujours, comme
l'avait réglé l'arrêt provisionnel de 1542, l'église principale
et matrice de la ville (4). En fait de processions, le
(1) Archives du Chapitre ; copie du XVII e siècle, produite en
1747 dans un procès entre le Chapitre et les curés des deux paroisses
d'Aire.
(2) Registres aux actes, tomes III et IV.
(3) D'après l'acte du partage de l'évêché de ïérouane, en 1559,
le Doyenné d'Aire avait dans son ressort les paroisses de S'-Pierre
d'Aire, de Lambres, d'Isbergue, de Molinghem, de Norrent, de
Blessy, de S'-Hilaire et Cottenes, et de Witernesse. {Diplomafa
Belgica, tome IV.)
(4) V. Reg. aux actes, délibération du 19 décembre 1731.
Le 2 avril 1698, les Chanoines résolurent de présenter requête
au Conseil d'Artois contre le curé de Notre-Dame, au sujet de ce
qu'il avait, le samedi saint, contrairement aux droits de la maîtresse
église, fait sonner les cloches de sa paroisse avant que la Collégiale
eût fait sonneries siennes. (Reg. aux actes, t. VIII.)