Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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canonique. Le Conseil ordonna, en outre, que les Prévôt,
Doyen et Chapitre laisseraient le curé jouir paisiblement
« des oblations tant en cire comme autrement qui se
présenteroient dans la paroisse dudit S'-Pierre, soit à raison
des services, messes d'anges, anniversaires et autres,
comme appartenantes au curé, demandeur, conformément
à la déclaration de Sa Majesté, de l'année 1690.» (1)
C'est ainsi que, peu à peu, le Chapitre voyait disparaître
ses droits utiles sur la paroisse. Le titre de Curé'
primitif, qu'il conserva tant à S'-Pierre qu'à Notre-Dame,
ne lui rapportait plus guère, dans les derniers temps,
que des distinctions honorifiques.
Nous avons dit plus haut que le Chapitre était administrateur,
avec le Magistrat, de l'hôpital de la ville, dit
de S l -Jean-Baptiste, et des biens des pauvres. On trouve
dés 422'! (2) des preuves de cette administration commune
qui se continua jusqu'à la Révolution.
L'hôpital de S'-Jean-Baptiste avait sa propre chapelle,
donnant sur la Faise rue, aujourd'hui rue de S'-Omer.
Cette chapelle était, comme les autres établissements religieux
de la ville, sous le patronage du Chapitre. En
1452, on la disait déjà de fondation ancienne, et des
messes y étaient célébrées tous les jours ; mais elle n'avait
pas encore de cloche, et les messes étaient annoncées
au son d'un clappet, c'est-à-dire d'une crécelle.
Les Mayeur et Échevins, qui trouvaient ce mode indécent
et non convenable, demandèrent aux Prévôt, Doyen
(1) Factum signifié pour M e George le Cigne, curé de S l -Pierre
a Aire, contre les Prévôt. Doyen, Chanoines et Chapitre. In-folio
de 4 pages, sans indication de lieu ni de date d'impression.
(2) Colleclanea, f°l; litteras institutionis traditionis regularis hospitalis
Arien, per R