Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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légiale placés dans la chapelle dite des Prévôts, et qui
paraissent avoir été détruits dans les désastres des sièges
de 4641, la mention de la fondation de toutes les prébendes
dont il vient d'être parlé (1).
Sur l'un de ces vitraux , Bauduin Y était représenté
en pied. On lisait au-dessous de son effigie :
Mon nom fut Bauduin do Lille dit le pieux,
Qui fonday les quatorze chanoines en ces lieux ;
J'eubs dévotion grande à monsieur Saint Pierre ;
L'an mille lxvij rendis mon corps à terre.
Philippe d'Alsace paraissait sur un autre vitrail, monté
sur un cheval, et tenant de la main droite une croix et
de la main gauche ufte léte de mort (2). On le faisait
parler ainsi : .
J'apportay en ces lieux dignes reliquaires ;
Dix prébendes et six, et puis sept stationnaircs
Y fonday de mes biens, moy Philippe d'Alsace ;
Puis allay outre mer l'an mil deux cens moins trois (3).
Enfin, sur un troisième vitrail, on voyait le prévôt
Robert, en vêtements d'église, et on lisait ces mots :
Et moy, Robert, un prévost de cyens,
Considérant que Dieu m'avoit (4) do grands biens,
De mon petit pouvoir j'en fais à l'avenant,
Et fonday la prébende qu'on dit de S. Venant.
(1) Origines de la ville d'Aire.
(2) Philippe d'Alsace avait donné à la collégiale deux des principales
reliques qu'elle ait possédées : un fragment do la vraie croix et
la tète de S' -Jacques-le-Majeur. V. plus bas, chap. VIII.
(3) Cette date est erronée. Philippe d'Alsace partit pour la Palestine
en 1189 et mourut au siège de Ptolémaïs en 1191.
(4) Il manque ici un mot que le manuscrit de la bibliothèque d'Airo
ne reproduit pas. Est-ce doint, pour.^onn^ ? Nous n'oserions l'affirmer,
bien que ce mot réponde tout à la fois à la mesure et au sens.