Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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donnances et actes judiciaires du marquisat de Renty
de 1710 et 1721. Nous n'y voyons rien de remarquable.
Le hameau d'Àssonval, connu dès le XIII e siècle (1200
environ) (1), dépendait, avant la révolution de 1789, du
infra scripius archidiacomis Boloniensis in iloslrâ visitalione
vidi et improbavi, infantium baplisatorum ignola... (sans doute
nominaj (quelques mots illisibles) MONUI; duodecim septembres
1664. — Signé, MAQUJÎT.
Ce tnonui dénote que M. l'archidiacre n'était, sans doute, pas satisfait
de l'inobservation du règlement épiscopal ; on comprendra facilement
le motif de ce monitoire lancé contre le curé de Renty en
voyant dans le mémo registre des inscriptions semblables a celle ci
placée sous la date du 13 mars 1691 : Un enfant mâle a été trouvédevant
la porte de l'église de Renty , il a été baptisé et est resté
inconnu....'— On sait que jusqu'en 1789, la rédaction des actes do
l'état-civil était exclusivement confiée au clergé des paroisses.
Mais ce que nous trouvons de plus saillant dansées archives, c'est
une protestation d'un autre desservant du nom de Jollain, lequel
faisant, comme de coutume, la procession à Val-Tenchoux, le 20 mai
1720, second jour des rogations, accompagné d'une foule considérable
de paroissiens, et ayant trouvé la chapelle du château fermée,
en l'absence du seigneur qui avait emporté la clef, ne trouve rien
de mieux, pour l'acquit do sa conscience, pour l'instruction de sos
successeurs et peut-être aussi pour la plus grande édification des
fidèles, que de se plaindre en public et de consigner, en termes très
vifs, sa plainte sur les registres, on déclarant que « chacun ayant 'été
« scandalisé, il les a priés de s'en souvenir, afin qu'une autre année
« on ne se fatiguflt pas à aller chercher pareille insulte faite à Dieu
« età toute une église assemblée en son nom.... Ayant dressé le
« présent acte pour servir d'avertissement à ses successeurs; pro-
« testant au surplus n'avoir donné au seigneur dudit Val-Tencheux
« aucun lieu de mécontentement, qu'en ce que, selon son devoir do
« pasteur, il l'avait averti que pendant le saint temps de carême, il
« ne lui était pas permis, quoique incommodé, de manger de la
« viande sans permission de son évoque ou curé, et que sans congé
« il ne pouvait communier à Pâques hors de sa paroisse. »
Nous consignons ici ce fait sans commentaire, d'après le texte
même que nous avons sous les yeux. Ce sera une nouvelle peinture
de mœurs pour le XVIII e siècle !...
(1) Mém. du Pas-de-Calais, par M. Karbaville. — Plan topographique,
planche 2.