Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

la voie ouverte par l'illustre fondateur de l'école historique
du XIX 0 siècle, et résolut de diriger ses études vers
l'histoire de son pays natal. Dès ce moment, on le voit
consacrer tous ses loisirs au dépouillement des grandes
collections éditées par les Bénédictins, les Bollandistes,
les Aubert le Mire, les Baluze et autres , recueillant tous
les faits qui lui paraissaient intéressants et avoir rapport
à l'histoire locale sous tous les points de vue. En même
temps, il consultait tous les manuscrits et les chroniques
que possède notre bibliothèque communale. Notre riche
dépôt d'archives municipales, les archives de l'ex-chapitre
de Notre-Dame, le grand cartulairedeSaint-Bertin,
n'avaient pas non plus été négligés, et il en avait extrait
une foule de documents curieux. C'est grâce à ce patient
et laborieux travail, étonnant de la part d'un homme qui
se devait à la société et à ses concitoyens, qu'il était
parvenu à amasser plusieurs volumes de notes, dont il
faisait part d'une manière si obligeante à tous ceux qui
venaient le lui demander. Il n'est pas un de nous, Messieurs,
qui se soit adressé à lui pour obtenir un renseignement
ou l'indication d'un document, et .qui ait éprouvé
un refus de sa part.
Pendant qu'il s'occupait .ainsi à rassembler des matériaux
pour ses .travaux futurs, M. Hermand, de concert
avec quelques autres personnes, songeait à doter la ville
de Saint-Omer d'une institution scientifique qui pùtiservir
de lien à tous ceux chez qui le goût historique s'était
développé à la suite de la grande réaction dont le point
de départ fut non seulement les œuvres de l'illustre écrivain
dont j'ai parlé ci-dessus , mais ai^ssi une œuvre en
apparence plus légère et qui n'en produisit pas moins une
grande sensation , je veux parler de la Notre-Dame de