Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Mais, celte, longue étendue de côtes offrait bien des
points vulnérables. Le port de l'Yser- présentait plutôt
des facilités pour le débarquement des flottes ennemies
que des ressources pour la défense. Quentoyic une fois
forcé, et c'est de ce côté que se dirigèrent les premiers
efforts des Scandinaves, rien ne les arrêtait plus jusqu'à
St-Quentin et Amiens. Les bandes qui s'établissaient dans
cet emporiwn donnaient la main à celles qui prenaient
leurs quartiers d'hiver dans les ruines de Grand; et, ainsi
retqurnée contre ceux qu'elle devait protéger, la ligne
de défense de la Gaule septentrionale devenait la base
d'opération des pirates contre les contrées qui s'étendent
de l'Océan au Rhin.
Les Northmans possédaient parfaitement la topographie
de.nolre littoral. Flodoard raconte quelque parf., à propos
de l'évasion c}& l'archevêque Ebbon, prisonnier de Louisle^Débennaire,
que dans sa fuite vers les missions chrétiennes
établies dans le pays des Northmans, il avait pour
guides des Scandinaves « qui connaissaient le chemin et
« les ports de la mer e,t des fleuves qui s'y jettent (1). »
Tels étaient les fruits de la crédule vanité des monarques
franks. Pendant tout le règne de Louis-le-Débonnaire,
les portes de l'empire avaient été ouvertes à une foule
d'aventuriers danois, qui, feignant d'embrasser le christianisme,
exploraient le pays à loisir et revenaient bientôt
en ennemis porter le fer et le feu dans ces provinces
qu'ils avaient parcourues en néophytes. P-jus imprudents
enpojfe, ses fils prenaient à leur sold,e des troupes de. qes
pajtejos, Lp^.Erapks, dans leur rapide décadence, qn étaient
déjà à imiter les fautes de, ces maîtres du monde, dopt $s
(1) Flo,dQ3Lrdi pr^b-.ffist. an. 83?.