Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Durant cet intervalle , le duc de Guise recevait l'ordre
d'accepter la bataille; dans cet ordre, Henri lémoignait
de nouveau de son impatience à se mesurer avec son
auguste rival. A l'instant, le général français abordant
ses hommes d'armes campés dans la plaine qui s'incline
vers Fauquemberg, les harangua avec un visage riant et
assuré, les enflammant de la voix et du geste à soutenir
de toute leur énergie l'honneur des armes de la France
en présence du souverain qui venait lui-môme encourager
leurs efforts et récompenser leurs succès.... Ces
paroles, disent les narrateurs, auxquels nous empruntons
ces lignes , produisirent un tel élan , « que chacun ayant
« invoqué le nom de Dieu et recommandé leurs âmes, s'ap-
« prêta à bien et fidèlement faire son devoir, estimant que
« mourir pour la patrie était plus honorable que la vie (] ). »
Le connétable franchit aussitôt la rivière avec un régiment
d'infanterie du capitaine Glanay ; cet officier, en
faisant avancer les Suisses du côté de Renty, avait apporté
une. modification à l'ordre de bataille, mais ce
bataillon réclama alors, selon l'usage jusque là suivi, un
corps de gendarmerie pour le soutenir. « C'est moi,
«. répondit le Roi, qui veux aujourd'hui vous appuyer
« pour vivre ou mourir avec vous ; rassurez-vous, je
« compte trop sur votre bravoure pour vous abandonner,
« vous estimant, ajouta Sa Majesté, comme les parrains et
« fidèles amis de moi et de mon royaume. »
Cette réponse satisfit, électrisa les dignes enfants de
l'Helvétie, cette troupe d'élite, que Louis XI appelait ses
bons compagnons et qui toujours fidèle et toujours associée
aux dangers comme aux gloires de la France, jura de
défendrejusqu'àlamortle drapeau confié à la sauvegarde
(1) Idem, itlem.