Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

Lorsque les moindres détails de la vie de nos
ancêtres sont recherchés, scrutés avec ardeur, lorsque
leurs mœurs, leurs usages, leurs goûts, leurs costumés,
leurs faiblesses , leurs misères, sont étudiés
et reproduits avec le même empressement que leur
gloire, leurs progrès et leurs triomphes.
Lorsque tout ce qu'ils nous ont laissé , livres ,
manuscrits, sculptures, monuments, armes, tableaux,
objets d'art, parchemins, débris architectoniques, etc.,
sont examinés avec un soin minutieux; lorsque de
toutes parts on explore, avec une patience bénédictine,
les archives, les bibliothèques, les documents inédits,
et que partout on forme ou l'on complète, presque
toujours à grands frais, les collections publiques ou
particulières, dont le nombre et l'importance va
croissant; lorsque les associations littéraires et les
revues historiques ou archéologiques se multiplient
chaque jour dans toutes les provinces ; en présence
de ces faits, il est difficile de méconnaître
la vogue, l'extension , la popularité , la pression
des études de notre histoire, dont l'essor naturel,
libre, régulier, ne saurait manquer d'exercer une
influence heureuse sur l'esprit public des générations
qui s'avancent.
Messieurs, on a justement proclamé les merveilles
de Vexhibition de Londres, en 1851 On semble
attendre plus encore, peut-être, de la grande exposition
française, où Paris a également convié les nations
et qui se préparc pour 1855 dans des proportions si
grandioses 2