Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Quoiqu'il eût certainement vécu dans les camps la
majeure partie de sa jeunesse, A. de Beaulaincourt,
comme beaucoup d'hommes de son rang, n'était pas
étranger aux lettres; un goût naturel, une éducation
soignée, peut-être aussi le calme d'une position sédentaire,
le conduisirent à s'occuper de la science héraldique
et des règles du cérémonial, études nécessaires en tout
temps dans les cours, et, plus que jamais rendues indispensables
par les institutions chevaleresques de Philippe
le Bon; en juillet 1541, il rédigea l'ordre à suivre dans
la pompe funèbre d'un sire de Berghes (1) chevalier de
la Toison-d'Or; ce travail attira surson auteur l'attention
sde quelques personnes haut placées ; et grâce à leur bon
vouloir joint à l'influence du comte du Rœulx, il fut
désigné dans une assemblée de l'ordre tenue le 29 novembre
1549, pour succéder à François de Phalais dans
la charge de conseiller et premier roi d'armes de l'empereur,
avec nom et titre de Toison-d'Or (2).
conseiller maître des requêtes, et Guillaume le Blancq, chevalier,
seigneur d'Houchin, de faire un emprunt à Lille pour le compte de
l'empereur; ceux-ci rassemblèrent à cet effet quelques personnes
notables dans la maison de Georges Taspil, chanoine de S'-Pierre :
les religieux de Cysoing, à qui l'on demandait 1,000 1., n'en voulurent
prêter que 500, quelques années plus tôt, l'abbbé de Marchiennes
s'était montré en pareille circonstance infiniment plus
généreux.
(1) Très probablement Maximilien de Berghes, seigneur de Zevemberghes,
147 e chevalier de l'ordre, création de Charles-Quint.
(2) On était mécontent de Phalais, qui remplissait fort mal cette
charge et ne s'en était démis que dans l'espoir de succéder au trésorier
Sterck; alors les chevaliers élurent roi d'armes « Antoine de
« Beaulaincourt, lieutenant de la gouvernance de Lille, qui était
« homme de guerre et de lettres, possédant parfaitement différentes
« langues, do même que l'histoire. » On arrêta en outre qu'à son
retour la place serait donnée au héraut Franche-Comté, qui y était
également propre. — (REIFFEMBERG, Histoire de l'ordre de la
Toison-d'Or, pages 434, 435.)