Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Quoi qu'il en soit de ce qu'il faut entendre par les
expressions rapportées ci-dessus, il est certain que, dans
le XIII e siècle, le sceau du Prévôt et celui du Chapitre
étaient entièrement distincts, et qu'ils figuraient même
souvent, l'un et l'autre, appendus au même acte(1). Il
suit de là que le Prévôt ne se trouvait pas engagé par
la seule apposition du sceau du Chapitre, et qu'il fallait,
pour que son association aux actes de celui-ci fût bien
constatée, la présence de son propre sceau.
Dans cet ordre de choses, auquel on ne voit pas qu'il
ait été apporté de changement dans.les siècles postérieurs,
le sceau du Prévôt était personnel. Les empreintes
plus ou moins endommagées que l'on connaît des
sceaux de Robert de Messines (1223), de Guillaume de
Haveskerque (1276), de Jean de Varennes (1365), de
Jean Quiéret (1415), de Pierre Millet (1468), de Jean de
Bourgogne (1482), portent toutes le nom ou les traces
du nom du titulaire (2).
Nous n'examinerons pas ici les sceaux qu'ont pu
(1) Pièces justificatives, n 0 ' 20. 24, 25 et 26.
(2) Voir le Grand Carlulaire de S l -Uerlin, à la bibliothèque de
S*-Omer, tome II, p. 269; et, dans les archives du Chapitre
d'Aire, les liasses cotées n° 344, et S. n° 2.
Le sceau de Guillaume de Haveskerque était de forme ogivale et
représentait saint Pierre assis. La légende de l'empreinte que nous
en avons vue est très endommagée ; on n'y distingue plus que quelques
traces du mot GV1LLELMVS.
Le sceau de Jean de Varennes, aussi de forme ogivale, offrait la
représentation de saint Pierre, assis sous un dais, accosté de deux
anges en prière. On apercevait au-dessus du saint un petit écusson
à la croix pleine, traversée en bande d'une cottico.Ce sont les armoiries,
avec brisure, de la famille de Varennes. qui a fourni un amiral
de France sous saint Louis. L'empreinte du sceau que nous avons
eue sous les yeux ne laisse plus distinguer dans la légende que le
motVARENIS.
Sur le sceau de Jean Quiéret, de forme circulaire, on remarque le