Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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chancelier de Flandre sous Thierry d'Alsace, il devint,
par la suite , le favori de Philippe, et l'empire qu'il sut
prendre sur l'esprit de celui-ci fut tel, que l'on ne crut
pouvoir se le mieux expliquer à cette époque, qu'en
accusant Robert, qui passait pour entretenir des relations
avec les démons, d'avoir ensorcelé-le comte (4).
La conduite de Robert n'était pas de nature à le mettre
à l'abri de semblables préventions. Instruit et capable,
mais non moins ambitieux ni moins avide, il ne semblait
continuellement occupé que des moyens de faire tourner
à son profit les sentiments d'amitié de son maître. 11 parvint
ainsi à obtenir successivement, en quelques années,
les prévôtés d'Aire, de S'-Amé de Douai, de Notre-Dame
de S'-Omer, de S'-Sauveur d'flarlebecque, et les évêchés
de Tournai, d'Arras et de Cambrai. Il se disposait à
prendre possession de ce dernier siège, sans même avoir
encore occupé les deux autres, quand Jacques d'Avesnes,
seigneur de Condé en Hainaut, qu'il avait desservi à la cour
de Philippe d'Alsace, le fit assassiner à Condé même,
par quelques misérables postés à la descente d'un pont
que le prélat, en voyage, venait de traverser (2). Ainsi
sortit de ce monde, en 4174, le prévôt Robert, après y
avoir exercé, dans de certaines limites, une autorité que
Vincent de Reauvais a comparée à celle de l'archevêque
de Reims, Henri de France. « Ung peu après, écrit le
traducteur de cet historien, fu mort Jlenri, arcevesque
(1) Vincontius Bellovacensis, Spéculum hisloriale.
Moyerus, Annales rerum Flandricarum.
Locrius, Chron. Belg. — Etc.
(2) Gislobertus, Chronica Flanoniœ.
Iperius, Chronicon Sithiense.
M. Michaux, Chronologie historique des seigneurs d'Avesnes. —
Etc.