Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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partout la haute main; mais il n'y réussissait souvent
qu'à moitié. Les sièges de 1641 et de 1710, qui causèrent
dans l'église les plus grands désastres, furent loin
d'augmenter les ressources des Chanoines. Les nouvelles
charges que, de leur côté, les paroissiens eurent à supporter
dans ces circonstances motivèrent de leur part de
nouveaux empiétements: en 1711, ils allèrent jusqu'à
prétendre à la propriété des cloches de la Collégiale (1).
Le 24 mars 1708, le Chapitre perdait au Conseil d'Artois
un procès qu'il y soutenait contre le curé de Saint-
Pierre. Les Chanoines des XIV furent condamnés, comme
gros décimateurs de la paroisse, à payer au curé la
somme de 300 livres par an, pour sa portion congrue et
des lettres de ce prélat à toute personne qui augmenterait par un
don suffisant les revenus de la Collégiale (Pièce justificative n° 6).
Cette mesure ne dut pas contribuer médiocrement à accroître le
nombre des enterrements dans l'église. Dans le XVI e siècle, les tarifs
des droits de fosse furent abaissés, et les inhumations n'en devinrent
encore que plus fréquentes. On enterrait, année moyenne,
douze personnes dans la Collégiale, quand parut la déclaration du
Roi du 10 mars 1776. Cette déclaration fit cesser un état de choses
qui n'était pas sans inconvénient, et l'on n'enterra plus dans la
Collégiale que les chanoines seulement. Il fut pratiqué à cet effet,
sous le maître-autel du chœur, un caveau dont l'ouverture était
située à l'extérieur de l'église, et dont on aperçoit encore la jnrte
murée, derrière la chapelle de la Vierge.
(I) Reg. aux actes, tome IX.
Pour l'histoire des cloches de l'église de S'-Pierre, voir : les Reg.
aux actes, passïm; les comptes de la fabrique des années 1542,
1551, 1561; la pièce cotée S, concernant la refonte de la deuxième
cloche en 1666 ; etc.
Il paraît résulter de tous ces titres que les cloches appartenaient
en commun au Chapitre et à la paroisse. En 1584, il y avait trois
grosses cloches, que l'on appelait Caristie, Marie et Antoinette.
En 1694,1e nombre total des cloches de l'église était do vingt-deux,
y compris celles du carillon. Un grand nombre de ces cloches furent
brisées en 1711, lois de la chute de la tour.