Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

aptismale de Wierre est beaucoup trop petite. Car,
pendant ces siècles et même longtemps après, comme
on peut s'en convaincre par les sculptures et les
vitraux du temps, le baptême se donnait par immersion
et par infusion, c'est-à-dire que le catéchumène est
debout /dans la cuve baptismale et qu'au surplus
l'évêque puise de l'eau dans les fonts pour la lui verser
sur la tête. De sorte qu'il y a immersion pour le bas
du corps et infusion pour le haut, Ce qui semblerait
demander des fonts d'une assez grande profondeur.
On peut répondre à cette objection par une observation
que M. deCaumont fait en parlant des fonts baptismaux.
Ce savant archéologue, sans mentionuer que
dès le xi e siècle on donnait déjà le baptême aux
enfants, ce qui ne nécessitait pas une cuve baptismale
très-grande, dit que depuis le xi e siècle jusqu'au xvi*:
« les fontaines baptismales n'offrent pas de diminution
graduée et que si elles varient de capacité on ne peut
rien en conclure pour déterminer leur ancienneté
relative. En effet, soit que l'on baptisât par immersion
ou par infusion, le réservoir n'avait pas de dimensions
différentes. La capacité considérable que présentent
jusqu'au xvi e siècle plusieurs fonts baptismaux tient
à ce qu'on ne bénissait l'eau qu'une fois par an et
qu'ils devaient en contenir une quantité suffîsacte
pour une année (1). »
D'après tout ce que nous venons de dire on peut
(1) Op, cit. p. vi, p. 31.