Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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fort, lequel, à son tour, finit par être abandonné, lorsque
les progrès de la stratégie , et surtout la réunion de la
Flandre française à la France , vinrent en prouver l'inutilité.
Une note très succincte sur les Souterrains-Refuges,
lue à la séance publique de 1841 (1), suffit à M. Hermand
pour prouver, de la manière la plus évidente, la continuité
de l'usage de ces cachettes depuis l'époque galloromaine,
jusqu'à une date assez rapprochée de nous.
Mais il ne se bornait pas aux travaux qu'il vous soumettait.
Plusieurs publications contiennent encore de ses
œuvres. En 1836, avait été fondée la Revue Numismatique
française, qui répondait à un besoin généralement senti,
celui de mettre en relation tous ceux qui s'occupaient de
cette branche de la science historique. M. Hermand devait
nécessairement, par le nom qu'il s'était déjà faitparmi
les numismatistes, être un des premiers à venir en aide
à la revue naissante. En effet, dès l'année de sa fondation,
on voit paraître dans ce recueil des considérations sur
l'histoire monétaire de la première race (2). Le livre de
Lelewel, sur la numismatique du moyen-âge venait de
paraître, et avait fait grande sensation parmi les hommes
s'occupant de cette science. Reprenant quelques unes des
opinions du savant polonais^ notre auteur les contrôle et
les conteste, tout en reconnaissant la supériorité du travail
en général. La science n'était pas alors assez avancée
pour que l'on pût se prononcer définitivement sur les
monnaies de cette catégorie signées de noms de monétaires.
Aussi a-t-il nécessairement commis quelques er-
(1) V. Mémoires des Antiquaires de la Morinie, t. VII, publié en
1845.
(2) Revue Numismatiqne française, année 1836.