Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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taient les restes de créneaux, lorsque le sire de Calonne,
gouverneur de la place, comprit que toute résistance
devenait désormais inutile.... Cette fois il fallut céder ;
moins heureux que le lieutenant de Charles-Quint, celui
de Philippe IV fut d'autant plus facile à ébranler que ses
soldats décimés, harassés, mutilés, démoralisés , abandonnés
à eux-mêmes, commençaient à jeter bas leurs
armes en refusant de combattre, ils réclamaient à grands
cris de se livrer à l'ennemi Le 9 août Calonne
capitula.... (1638) (1).
Aux termes du traité consenti in extremis entre le
maréchal de France et le gouverneur espagnol, la faible
garde du château réduite à un effectif de 600 hommes,
sortit le lendemain, jour de la fête de Saint-Laurent,
après-midi, avec armes et bagages; on l'escorta jusqu'à
une lieue de la ville d'Aire en lui accordant onze chariots
pour transporter les blessés (2).
Le château de Renty, l'un des plus forts de la contrée,
renfermait, dit-on , au moment de la capitulation, une
grande quantité de meubles de toute espèce avec des
richesses considérables qui y avaient été déposées pour
les mettre en sûreté. On rapporte qu'on y trouva notamment
50 cloches appartenant aux églises voisines; sur ce
(1) Idem, idem.
(2) Manuscrit de Robert d'Affreingues. — Hennebert. — Petit
pouillé du diocèse de Boulogne, manuscrit de la bibliothèque de
notre honorable et savant confrère M. A. Courtois.
On a des raisons de croire que la forteresse de Renty pouvait
ordinairement contenir plus de trois mille défenseurs. Elle servait,
en temps de guerre, de dépôt pour les troupes, pour les munitions
et les approvisionnements de tout genre; mais son importance
était considérablement diminuée depuis sa dernière restauration. —
Nous donnerons aux pièces justificatives quelques lettres qui établiront
l'importance militaire de cette place aux XIV e et XV e siècles.