Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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« sociétés savantes et les hommes d'étude si nombreux
« avec lesquels M. Hermand avait noué et entretenait
« des relations, grâce à son infatigable obligeance, res-
« sentiront sa perte aussi vivement que nous. Il n'était
« pas un égoïste de la science ; il donnait généreusement,
« largement de son fond, sans exiger de réciprocité,
« quelque travail que lui eût coûté ce dont on venait le
« dépouiller. On ne s'adressait jamais à lui ssns en re-
« cevoir quelques indications utiles, quand ce n'étaient
« pas des documents précieux. 11 était le savant vrai-
« ment digne de ce nom, celui qui ne craint pas de
« montrer ses trésors et de les partager, parce qu'il
« connaît le chiffre de ses richesse, et qu'il espère du
« temps le pouvoir de les augmenter encore.
« Citoyen, il avait en toutes choses le bien de sa ville
« à cœur. Il apportait à l'examen de toutes Jes questions
« qui intéressaient la cité, et où il avait, lui, à se pro-
« noncer comme administrateur, une étude conscien-
« cieuse, ensuite de laquelle se formaient chez lui des
« convictions arrêtées qui finissaient bientôt par devenir
« inébranlables. A.ux yeux de ceux qui ne le connais-
« saient pas à fond, qui ne savaient pas ce qu'il y avait
« en lui de loyauté, d'intentions droites, cette conduite
« avait un air de parti pris. L'avenir le vengera de reste
« de cette fausse appréciation de son caractère et de sa
« façon d'agir ; et à propos de plus d'une question ad-
« ministrative, on regrettera d'être privé à toujours de
« ses lumières. »
Ces paroles d'un homme de cœur, nous tous, Messieurs,
qui connaissions notre collègue, nous les pensons,
et nous regretterons toujours de ne plus le voir assis au
milieu de nous, animant de ses discussions si intéres-