Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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terre, soit par eau, sont et doivent être entièrement libres
et exempts de tous droits de travers, assises, chaussées, rivages,
maltotes, péages, gtiidages (1 ), et généralement de
toutes autres exactions, sous quelque dénomination qu'elles
puissent être imposées ou à imposer; de sorte qu'à l'avenir
personne ne pourra lever directement ni indirectement sur
les membres mêmes de ladile église, non plus que sur leurs
familles ou toutes autres personnes portant ou conduisant
par terre ou par eau les biens des susnommés, aucun droit
à raison desdits biens, sous quelque prétexte que ce puisse
être, et soit à l'occasion du chargement ou du déchargement,
soit à l'occasion du transport. Nous disons en outre
et nous prononçons que tous et chacun des lieux et maisons
que ladite église possède ou viendra à posséder à Aire, soit
dans les murs, soit dans les faubourgs ou partotit ailleurs
dans la banlieue, sont et doivent être libres et exempts de
tous jugements, tailles, prisées et exactions, sauf toutefois
les cens annuels et les renies particulières auxquels ils seront
et sont tenus.
Dès les temps les plus reculés de l'existence de la ville
d'Aire, le vin et la bière y étaient sujets à des droits
que percevait l'Echevinage, pour faire face, en partie,
aux dépenses communes de la ville. Là, comme dans la
plupart des localités de l'Artois, les particuliers, si ce
n'étaient ceux qui en faisaient commerce, n'avaient pas
au moyen âge des pièces de vin dans leurs caves; c'était
un luxe inconnu. La boisson habituelle était la bière. Le
vin était rare, et on le réservait pour les grandes circonstances.
Les premiers et les plus riches bourgeois envoyaient
chercher du vin, au pot, chez les hôtelliers.
(1) Voir, au sujet de ces différente droits, la préface du tome XVI
des Ordonnances des Bois de France de la troisième race.