Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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côté elle garantissait l'Artois, de l'autre elle était un obstacle
aux habitants du Boulonnais dont elle gênait les
mouvements. Le Roi, en son conseil, résolut de forcer ou
de détruire ces deux points militaires trop favorables à la
défense des ennemis. Le gros de l'armée française était
rassemblé aux environs du monastère de Corbie, le duc de
Vendôme campait auprès de l'abbaye de Cercamp, il fut
envoyé pour reconnaître le territoire de Renty, ce point
resserré, dans une humide vallée, où allait se vider une
immense et mémorable querelle alimentée par de vieux,
par d'ineffaçables ressentiments (1 ).—Le 8 du mois d'août,
disent les historiens (2), auxquelles nous empruntons ces
lignes, le 8 du mois d'août, au départ de Frévent et de
Cercamp, le lieutenant du Roi de France traversa le comté
de Sl-Pol, laissant à gauche Hesdin, à droite Térouanne;
le lendemain il vint camper à Fruges, d'où le jour même
Renty fut sommé de se rendre ; sur le refus exprimé par
le gouverneur Denys de Brias, le Roi, après avoir passé
la montre de toutes ses troupes, était arrivé le vendredi
devant Térouanne, afin de juger par lui-même, de plus
près, la situation et porter le coup décisif (3). Aussitôt on
commença l'investissement du château. A la première inspection
des lieux, il fut décidé que, pour empêcher l'ennemi
de prendre position de l'autre côté de la rivière
d'Aa, où, à cause de l'étendue des bois, il serait naturel-
publié un feuilleton intitulé : Un mot sur le château de Renty en
Artois, par M. Bayart, ancien curé de Renty.
(1) Fr. dé Rabutin.
(2) Fr. de Rabutin. — Jacques Genelle. — Les mêmes faits sont
rapportés par tous les écrivains modernes. Voyez Mezeray, t. II,
in-f°, p. 1090, etc. — Garnier, continuateur de Vely. — Mémoires
de Petitot, t. XXXII. — Dom de Vienne. — Hennebert. — Piers. —
Perheims.
(3) Journal de Fr. de Rabutin, P 159.