Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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défense ou la sûreté de la place; ce fut la raison que
les souverains de l'Artois mirent en avant pour justifier
la faveur accordée aux Chanoines.
Les travaux de la tour furent menés très-lentement.
En 4624, elle était enfin sur le point d'être terminée,
quand elle s'écroula de plus de moitié, le jour de l'Assomption,
entraînant dans sa chute la ruine d'une partie
de la grande nef et des chapelles adjacentes (1). 11 fallut
encore, pour réparer ce malheur, que les Chanoines, les
paroissiens de S'-Pierre et les habitants de la ville en
général s'imposassent de nouveaux sacrifices. Les Chanoines
obtinrent de l'Evêque de S'-Omer, le 30 mai 1625,
pour leur venir en aide dans ces circonstances critiques,
un décret d'union à la fabrique, pour une période de
25 ans, des fruits de la prébende de S'-Venant, devenue
vacante par le décès du titulaire de cette prébende (2).
Les réparations du désastre de 1624 ne prirent pas
moins de dix années; maison put enfin, après ce dernier
délai, voir la Collégiale dans toute sa splendeur. L'édifice
en lui-même ne le cédait en rien, par ses proportions, à
la majeure partie des premières basiliques des Pays-Bas,
et il avait, sur beaucoup de celles-ci, .l'avantage, qu'il
conserva toujours, de se trouver complètement isolé de
toute construction étrangère. La décoration intérieure en
faisait en outre une des plus belles églises de la contrée.
De nombreuses verrières, des peintures murales, des
sculptures de toute sorte étalaient leurs richesses dans
les diverses parties du temple (3).
(1) Reg. aux actes, tome VI, f°12.
(2) Archives du Chapitre ; original coté n° 344. Reg. aux actes,
tome VI.
(3) M. Morand, Esq. scén., pages 10,11 et 17.