Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Cambrai et des Synodes diocésains ; qu'il n'avait même
pas de statuts qui lui fussent propres, si ce n'étaient,
comme le disait l'évêque, « antiqua aliqua paucissimis
nota, et quœdam eliam a pr edecessoribus noslris édita, sed
nec ipsa salis cognila, et magnâ ex parle non servata. »
Christophe de France prit à tâche de combler cette lacune,
et une année s'était à peine écoulée, quand il revint
à Aire, apportant aux Chanoines un corps de statuts,
dans lesquels il s'était attaché à concilier les anciennes
coutumes de leur église avec les exigences de leur état
et les dispositions des Conciles.
L'évêque se trouvait pour cet objet, dans le lieu capitulaire,
au milieu des Chanoines, le 3 avril 1640. 11 s'était'fait
accompagner de l'un des deux archidiacres de
son diocèse, et il avait été révérencieusement conduit et
introduit dans l'assemblée par le Doyen et quelques autres
dignitaires et membres du Chapitre. Il fît aux Chanoines
une courte harangue sur la nécessité d'observer
plus étroitement à l'avenir les ordonnances et règlements
de leur église, ainsi que sur la tenue et la modestie à
apporter dans l'assistance aux offices. Après ces préliminaires,
l'évêque demanda que son secrétaire fut introduit
dans l'assemblée, et il- lui ordonna de lire à haute et intelligible
voix le recueil des statuts qu'il destinait à servir
de règle au Chapitre. Ces statuts, qui témoignaient à
un haut degré de la sagesse et de l'expérience du prélat
(1), furent acceptés sans aucune contestation par les
Chanoines. Le Chapitre restait d'ailleurs en possession
de ses anciens usages pour tout ce qui n'avait pas nécessité
les redressements de l'évêque.
(1) Les statuts de Christophe de France sont couchés dans les registres
aux actes du Chapitre, tome XI. Ils contiennent quarantehuit
articles.