Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

— 10 —
reurs ; cependant il a émis quelques bonnes idées qui
n'ont pas été contredites depuis. Mais il abandonna bientôt
cette période de la numismatique qui ne lui offrait pas
beaucoup de ressources. Voyageant peu, par raison de
santé, et n'ayant pas à sa disposition les grandes collections
qui permettent de faire des rapprochements, il ne
pouvait arriver aux découvertes et aux résultats auxquels
des savants distingués sont parvenus plus tard.
Notre collègue ne fut pas plus heureux dans l'Attribution
du Gros d'Alost (1). Beaucoup d'auteurs donnaient
cette monnaie à Philippe d'Alsace. 11 démontre bien que
tous les caractères archéologiques s'y opposent, mais par
compensation, l'attribution qu'il croit, devoir en faire à
Philippe-le-Hardi, a été depuis reconnue fausse , et le
gros d'Alost a été définitivement classé à Philippe de
Thiesse.
Il réussit mieux dans sa Notice sur le Mouton ou Aignel
du Brabant (2). 11 établit positivement que cette pièce
d'or ne peut convenir qu'à Jean III le Triomphant, duc
de Brabant et réfute toutes les opinions contraires. Cette
attribution n'a pas été combattue depuis.
Je dois encore mentionner ici par ordre de date, la
Joyeuse entrée de Philippe d'Espagne dans la ville de Saint-
Omer (3). L'auteur nous fait visiter avec lui les préparatifs
faits pour recevoir le prince comme héritier de Charles-
Quint dans le comté d'Artois, et nous montre la cérémonie
de prestation du serment de conserver les coutumes
et franchises de la ville de Saint-Omer. C'est un
véritable tableau de mœurs de l'époque.
(1) Publiée en 1837 dans le môme recueil.
(2) Insérée dans le Puits Artésien, année 1841.
(3) V. Puits Artésien, année 1839.