Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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passer au-dessus du pont-levis qui était au milieu du
pont de pierres. Quant au nombre de tués, il n'en fait
nulle mention, et certes si cela eut été, notre ch'rotin
queur se fut empressé de le dire, pour diminuer le
blâme qu'il jette à pleines mains sur la maladresse et
l'indiscipline des bourgeois. Nous pensons donc qu'il
y a lieu de s'en rapporter au récit d'Hendricq comme
témoin des faits que nous venons de rappeler.
Après sa tentative manquée, le duc de Longueville
se retire vers Ardres en pillant les campagnes, non
sans perdre quelques soldats tués par les paysans.
Dans cette retraite Jean de Neuville, écuyer sieur de
Lannoy, fut fait prisonnier. A cette occasion le paysan
qui fit cette capture courut même un grand danger,
car s'étant imaginé de revêtir l'habit du prisonnier,
il fut pris pour un Français et faillit être accablé de
coups. Le même Jean de Neuville fut plus tard échangé
contre le sieur de Coubronne, homme d'armes de la
compagnie du comte de Rœux.
Lorsqu'on fut assuré du départ des Français un
Te Deum fut chanté par l'évêque de Saint-Omer, Jean
de Vernois , et une procession générale fut ordonnée
avec les châsses de St-Omer et de St-Bertin. Il fallait
pourtant pourvoir à la sûreté de la ville, afin d'éviter
tout danger dans le cas où une pareille attaque se
renouvellerait. Comme on ne pouvait réparer en peu
de temps la porte Sainte-Croix, qui était le point
vulnérable, on chargea les Cordeliers et les Jacobins