Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Ce fut un de leurs derniers actes. Le moment arrivait
où le Chapitre d'Aire, comme tous les autres de la France,
allait être supprimé.
Cette suppression générale des Chapitres, des prébendes,
des chapellenies et de tous les anciens bénéfices
ecclésiastiques fut votée par l'Assemblée nationale, dans
son décret sur la constitution civile du clergé, du 12 juillet
4790, promulgué le 24 août suivant. Bientôt, d'autres
lois déclarèrent propriétés nationales les biens mobiliers
et immobiliers des églises et des corporations religieuses.
Sous l'empire de ce nouvel ordre de choses, l'église de
S'-Pierre d'Aire devint une simple paroisse, régie par un
curé et des vicaires constitutionnels, jusqu'au moment
où elle fut transformée, vers la fin de 4793, en Temple
de la Raison, ou de l'Être Suprême.
Nous n'avons pas l'intention de retracer ici les scènes
d'égarement et de désordre de l'époque révolutionnaire.
Nous serions donc dès à présent arrivé au terme de notre
travail, s'il ne nous semblait indispensable d'ajouter encore
quelques indications sur les destinées du personnel
et des biens de la Collégiale.
Les Chanoines et les autres membres de l'ancien clergé,
persécutés dans leurs foyers, n'avaient pas tardé, en attendant
des jours plus prospères, que beaucoup ne devaient
pas revoir, à aller chercher à l'étranger un calme
et une sécurité que la patrie en démence leur refusait.
Les immeubles de la Collégiale, à l'exception de l'église,
furent vendus comme propriétés nationales. La
vente de ceux de ces immeubles situés dans le département
du Pas-de-Calais eut lieu dans la période du 41 octobre
1791 au 4 fructidor an 3 (21 août 1795) (1j.
(1) Archives départementales du Pas-de-Calais.