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Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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- 47 —<br />

Depuis l'incendie de 881, quelques fortifications avaient<br />

été élevées autour de la ville de S. Orner pour la relier<br />

au monastère. Des murs de bois et de terre enveloppaient<br />

le bourg : un fossé profond baignait leur pied et les marais<br />

formaient au-delà comme une seconde enceinte.<br />

Mais, malgré les efforts de l'abbé, ce commencement de<br />

remparts était demeuré inachevé. On trouvait l'enceinte<br />

trop étendue et, quoique l'assemblée du peuple et des<br />

nobles réunis pour en délibérer et préludant par leur<br />

accord à l'exercice de ces franchises communales si chères<br />

aux villes du Nord, eût consenti à entourer le château<br />

de murs, l'apathie de la masse avait empêché la réalisation<br />

de ce projet.<br />

S. Orner était donc presque sans défense, lorsque les<br />

sentinelles postées <strong>sur</strong> les remparts voisins de la cathédrale,<br />

aperçurent les païens qui descendaient des. hauteurs<br />

d'Helfaut. Elles courent à l'église où la foule<br />

était réunie pour entendre la messe et jettent l'alarme.<br />

La consternation se répand d'abord dans l'assemblée.<br />

Mais bientôt, reprenant courage, ces braves gens ,<br />

comme les premiers chrétiens marchant au martyre, se<br />

confessent les uns aux autres, communient sous les<br />

deux espèces du corps et du sang et, unissant leurs<br />

mains , tous jurent de combattre jusqu'à la mort<br />

pour leur foi, leur liberté et le salut de leur ville. Puis,<br />

exaltés par l'enthousiasme religieux et la fièvre des batailles,<br />

ils courent dans leurs maisons prendre les armes<br />

éprouvées que, suivant la coutume du pays, les habitants<br />

de la contrée tenaient toujours prêtes, volent aux<br />

remparts, y rangent les machines de siège, et, las d'attendre<br />

l'ennemi, franchissent les portes et marchent à sa<br />

rencontre.

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