Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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produire dans le XIV e siècle et à l'occasion des faits qui
seront développés ci-après.
L'official de Térouane, en 1323, avait fait citer devant
lui un certain Adam de Sainte-Croix, chapelain de l'église
de S'-Pierre d'Aire. Celui-ci n'ayant pas comparu, l'official
procéda contre lui par défaut. Aussitôt, que les Prévôt,
Doyen et Chapitre eurent connaissance de la citation
et de la procédure, ils protestèrent contre ces faits et en
appelèrent, comme d'abus, à la cour métropolitaine de
Heims. prétendant qu'ils avaient toute juridiction sur les
chapelains de leur église. La question présentait de l'intérêt;
malheureusement au point de vue historique, les
parties ne laissèrent pas à la cour de Reims le temps de
la vider. Pour éviter de courir les chances du procès, et
peut-être, aussi, comme le dit l'acte, dans des vues de
paix et de concorde, elles se décidèrent à un arrangement.
11 fut convenu, le 10 août 1323, entre l'Evêque
des Morins, d'une part, et les Prévôt, Doyen et Chapitre,
d'autre part, que ce qui avait été fait à l'occasion du
chapelain Adam serait considéré comme non avenu, sans
préjudice, pour l'avenir, des droits des parties (4).
Un semblable expédient ne pouvait être le moyen"d'assurer
la paix et la concorde, au nom desquelles on agissait.
C'était uniquement ajourner le'débat. Le Chapitre,
en effet, n'avait pas plus reconnu que ses membres ou
ses suppôts fussent soumis à la juridiction épiscopaie,
que l'Evêque ne les en avait reconnus exempts. 11 fallut
arriver sur "ce point à un véritable traité, à un compromis
en bonne forme, ce qui eut lieu en 1340 (2).
Ce compromis paraît être intervenu dans les circons-
(1) VoUectanea, f 92.
(2) Pièces justif., n" 29.