Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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civil, religieux, militaire, administratif, judiciaire, commercial
et même agricole ; et il soumet à un examen détaillé
toutes les questions susceptibles d'être soulevées à
ces divers points de vue.
La nouvelle ville d'ïïesdin avait une importance trop
réelle à l'époque de sa fondation, soit par sa position près
de la frontière française, soit par la forte assise de ses
fortifications, pour que le Roi de France n'éprouvât pas
une puissante envie de la ressaisir : aussi l'Empire ne la
conserva-t-il pas bien longtemps. Déjà Henri IV avait fait
pour arriver à ce but des tentatives qui étaient restées
sans résultat ; mais en 1639, quatre-vingts et quelques
années après la fondation de cette place, Richelieu la
faisait subitement investir par une armée de quarante mille
hommes. On sait que la ville soutint un siège devenu
mémorable : car après avoir fait l'objet d'une relation
détaillée de la part du chevalier De Ville (1) (ouvrage qui
est resté classique dans les écoles du génie), après avoir
été chanté par le grand Corneille (2), ce fait d'armes a
eu l'honneur d'être cité comme un siège modèle pour
ainsi dire, par Carnot dans son ouvrage sur la défense
des places fortes (1 re partie, ch. 1 er ), et plus récemment
d'être mentionné par l'Empereur Napoléon 111 dans son
histoire de l'artillerie (3).
(1) Lyon, 1639, pet. in-fol.
(2) Les triomphes de Louis-le-Juste; Paris, 1649, in-fol. — Le
poème de Corneille ne se trouve point dans ses œuvres complètes ,
omission qui serait inexplicableautrementque parles considérations
exposées dans mon rapport au Comité de la Langue, etc. (30 avril
1855). — Cp. ma dissertation Sur la position géographique du Vicus
Helena (Mém. de la Société de Lille, 1840).
(3) Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie, par le prince N.-L.
Bonaparte; 2 v. in-4°; Paris, J. Dumaine, 1846.