Nouveau Testament, Manuel de l'instructeur

Évangile selon Luc
Joseph Fielding Smith, qui était alors président du Collège des
douze apôtres, a rendu le témoignage suivant:
«Le Fils de Dieu a porté le fardeau de mes transgressions,
des vôtres et de celles de chaque âme qui reçoit l’Evangile
de Jésus-Christ. . . Il a porté le fardeau. . . notre fardeau.
J’y ai ajouté; et vous aussi de même que tous les autres.
Il a pris sur lui de payer le prix nécessaire pour que je
puisse échapper et que vous puissiez échapper à la punition
à condition que nous acceptions son Evangile et que
nous y soyons fidèles» («Fall–Atonement–Resurrection–
Sacrament», discours adressé aux professeurs de religion,
le 14 janvier 1961, dans Charge to Religious Educators,
2 e édition, 1982, p. 127).
James E. Talmage a témoigné:
«L’agonie que le Christ éprouva dans le jardin, l’esprit
limité ne peut en sonder ni l’intensité ni la cause. La
pensée qu’il ait souffert par crainte de la mort est intenable.
Pour lui, la mort était préliminaire à la résurrection,
au retour triomphal auprès du Père d’où il était venu et à
un état de gloire qui transcendait même celui qu’il possédait
précédemment; en outre, il était dans son pouvoir de
donner volontairement sa vie. Il luttait et gémissait sous
un fardeau dont aucun être qui a vécu sur la terre ne
pourrait même concevoir la possibilité. Ce n’était pas
uniquement une douleur physique ni une angoisse
mentale qui lui infligèrent une torture telle qu’elle produisit
un suintement de sang de chaque pore, mais une
angoisse spirituelle comme seul Dieu était capable d’en
ressentir. Aucun autre homme, si grande que pût être son
endurance physique ou mentale, n’aurait pu souffrir
ainsi; son organisme humain aurait succombé, et la syncope
aurait produit la perte de conscience et un oubli
bienvenu. Dans cette heure d’angoisse, le Christ rencontra
et vainquit toute les horreurs que Satan ‹le prince du
monde› pouvait infliger. La lutte effrayante que le
Seigneur dut livrer dans les tentations qui l’assaillirent
immédiatement après son baptême étaient dépassées et
jetées dans l’oubli par cette lutte suprême avec les puissances
du mal» (Jésus le Christ, p. 659).
John Taylor a donné l’explication suivante:
«Jésus a dû éliminer le péché en se sacrifiant lui-même. . .
Et comme il portait personnellement les péchés de tous et
qu’il a expié pour eux en se sacrifiant, il a subi le poids et
la souffrance des siècles et des générations, la souffrance
indescriptible qui a suivi la grande expiation en sacrifice
où il a porté les péchés du monde et a souffert personnellement
les conséquences d’une loi éternelle de Dieu enfreinte
par l’homme. D’où son chagrin profond, son
angoisse indescriptible, sa torture écrasante, tous subis
par soumission au décret éternel de Jéhovah et aux exigences
d’une loi inexorable.
104
«Les souffrances du Fils de Dieu n’étaient pas seulement
les souffrances de sa mort, car en assumant son rôle qui
consistait à accomplir l’expiation des péchés du monde, il
a porté le poids, la responsabilité et le fardeau des péchés
de tous les hommes, ce qui, pour nous, est incompréhensible.
. .
«Gémissant sous cette charge concentrée, cette pression
intense et incompréhensible, cette exigence terrible de la
justice divine, qui fait reculer d’effroi le genre humain
dans sa faiblesse, et suant des gouttes de sang par l’agonie
ainsi subie, il en est venu à s’écrier: ‹Mon Père, s’il est
possible, que cette coupe s’éloigne de moi›. Il avait lutté
contre le fardeau superposé dans le désert, il avait lutté
contre les pouvoirs des ténèbres qui avaient été lâchés
contre lui à cet endroit; placé en dessous de tout, l’esprit
débordé par l’agonie et la souffrance, seul et apparemment
sans aucun secours et abandonné, dans son agonie,
le sang a coulé par les pores de sa peau» (Mediation and
Atonement, 1882, pp. 149–150).
Luc 22:41–23:25 (voir aussi Matthieu 26:36–27:26;
Marc 14:32–15:15; Jean 18:1–19:16). Même rejeté, trahi,
objet de moquerie et de mépris, Jésus-Christ a volontairement
souffert et expié les péchés de tout le genre humain.
(40–45 minutes)
S M T W TH F S
Exposez un portrait de Jésus-Christ. Demandez aux élèves de
lire Esaïe 53:3–10 en recherchant les mots et les expressions qui
décrivent la manière dont le Sauveur a été traité par beaucoup
de personnes et écrivez-les au tableau. Montrez aux élèves que
la vie du Christ a été intégralement consacrée au service, à
l’amour, au pardon, à la bénédiction et à la guérison des autres.
Demandez pourquoi tant de personnes se sont tournées contre
lui et l’ont si mal traité malgré tout ce qu’il a fait pour nous.
Pour aider à répondre à cette question, lisez 2 Néphi 2:11, 27 et
Mosiah 3:19, et demandez aux élèves d’apporter leurs propres
idées. Lisez également la déclaration suivante de Brigham
Young:
«Les méchants, Satan et tous les pouvoirs de l’enfer et
de la haine sont en guerre contre tous les principes sains
que Dieu désire mettre en possession de ses enfants»
(Discours de Brigham Young, sélectionnés par John
A. Widtsoe, 1941, p. 356).
Demandez aux élèves de lire Luc 22:39–42 et Luc 23:20–25 et
d’y rechercher le mot «volonté». Demandez à vos élèves de
comparer les désirs de Jésus-Christ à ceux du peuple. Aidez-les
à apprécier le fait que Jésus aimait tout le monde et a choisi
d’expier tous les péchés , même si beaucoup le haïssaient et si
beaucoup n’accepteraient jamais les pleines bénédictions de son
expiation. Posez les questions suivantes:
• Exprimez certains de vos désirs justes.
• Quel genre de personnes semblent s’opposer à vos désirs
justes?
• Comment surmontez-vous cette opposition?