Nouveau Testament, Manuel de l'instructeur

Évangile selon Luc
mardi soir suivant et ne l’invite pas à l’activité. Une autre
personne peut se perdre à cause de. . . l’indifférence de
l’instructeur de l’Ecole du Dimanche qui se contente des
quinze présents de cette matinée au lieu de penser aux
quinze autres qui errent parce qu’on les néglige. . .
«La troisième parabole est celle de l’enfant prodigue, le
fils cadet, nous dit-on, donc immature. Il lui en coûtait
d’être restreint et éprouvait du ressentiment à l’égard de
son père qui veillait d’un œil attentif. Il avait évidemment
envie de la prétendue liberté et voulait, comme on dit,
voler de ses propres ailes. Il a donc dit: ‹Mon père,
donne-moi la part de bien qui doit me revenir.› Le père
lui a donné sa part et le garçon est parti.
«Il s’agit là d’une volonté, d’un choix délibéré. D’une certaine
manière, c’est un cas d’insoumission à l’autorité.
Et qu’a-t-il fait? Il a dilapidé son argent en menant une
vie tapageuse, il a dissipé son bien en vivant dans la
débauche. Voilà comment ils sont perdus.
«Les jeunes qui commencent à satisfaire leurs appétits et
leurs passions sont, sans l’ombre d’un doute, sur la route
de l’apostasie. Ce n’est pas l’exclusivité des jeunes; tout
homme ou toute femme qui commence à manquer de
retenue et à mener une vie dissolue s’écartera du sein de
l’Eglise aussi sûrement que la nuit suit le jour. . .
«Dans de tels situations, nous ne pouvons pas faire grand
chose d’autre que mettre l’apostat en garde et que l’exhorter
jusqu’à ce qu’il reprenne enfin conscience, comme
le fils prodigue» (David O. McKay, dans Conference
Report, avril 1945, pp. 120–123)
Demandez comment David O. McKay explique dans ce discours
que les gens s’égarent. Demandez aux élèves de donner
des exemples de personnes qui s’égarent à l’heure actuelle
pour les mêmes raisons.
Sans s’arrêter à la raison pour laquelle certains s’égarent, James
E. Talmage a enseigné:
«La joie. . . abonde dans le ciel lorsque l’on retrouve une
âme comptée auparavant parmi celles qui étaient perdues,
que cette âme soit symbolisée par une brebis qui
s’est éloignée, une drachme perdue du fait de la négligence
de son propriétaire, ou un fils qui se sépare délibérément
du foyer et du ciel. Rien ne justifie la déduction
qu’un pécheur repentant sera préféré à une âme juste qui
a résisté au péché. . . Aussi formellement scandaleux que
soit le péché, le pécheur est cependant précieux aux yeux
du Père, parce qu’il lui est possible de se repentir et de
revenir à la justice. La perte d’une âme est une perte très
réelle et très grande pour Dieu. Il en est peiné et affligé,
car sa volonté est qu’il n’en périsse pas une seule» (Jésus
le Christ, pp. 500–501).
Demandez: Quels sentiments le Seigneur veut-il que nous
ayons à l’égard de ceux qui sont perdus? Demandez aux élèves
de lire par eux-mêmes le reste du chapitre 15 de Luc et de marquer
ou de noter tous les mots et les expressions qui témoignent
de l’inquiétude, des actions et des attitudes des
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personnes qui perdent quelque chose. Quand ils ont fini, discutez
de leurs trouvailles. Demandez ce que nous pouvons faire
pour aider ceux qui sont perdus spirituellement dans notre
école, notre paroisse ou notre famille.
Demandez aux élèves de penser à ce qu’ils ont ressenti en retrouvant
quelque chose qu’ils avaient perdu. Relisez Luc 15:5–7,
9–10, 20–27, 32 et demandez quelle attitude vous impressionne
le plus dans ces versets. Demandez aux élèves de témoigner du
retour d’un ami ou d’un membre de la famille à l’Evangile.
Témoignez de la joie que l’on ressent dans l’œuvre missionnaire
A l’aide des versets 28–30 montrez que parfois, nous pouvons
éprouver les mêmes sentiments que ceux du père de l’enfant
prodigue. Posez les questions suivantes:
• Avez-vous déjà entendu quelqu’un exprimer les mêmes sentiments.
• Que diriez-vous à quelqu’un qui est jaloux de ceux qui se
repentent et reçoivent de grandes bénédictions?
Lisez ce qu’en pense Bruce D. Porter, des soixante-dix:
«La parabole du Fils prodigue nous représente tous. Elle
nous rappelle que nous sommes, dans une certaine
mesure, des fils et des filles prodigues de notre Père
céleste. Car, comme l’a dit l’apôtre Paul, ‹tous ont péché
et sont privés de la gloire de Dieu› (Romains 3:23).
«Comme le fils errant de la parabole du Sauveur, nous
sommes venus dans ‹un pays éloigné› (Luc 15:13), loin de
notre foyer pré-terrestre. Comme le fils prodigue, nous
avons un héritage divin, mais par nos péchés, nous en
gâchons une partie et connaissons une grande famine
spirituelle (verset 14). Commme lui, nous apprenons par
expérience douloureuse que les plaisirs du monde ne
valent pas mieux que les carouges que mangent les pourceaux.
Nous voulons nous réconcilier avec notre Père et
retourner dans sa maison. . .
«Dans la parabole du fils prodigue, seul l’aîné reste, à ses
dires, fidèle à son père sans avoir jamais transgressé ses
ordres (voir Luc 15:29). De même, dans le plan de salut, le
Premier-Né du Père est sans péché et sans tache. Cependant,
il y a une différence essentielle. Dans la parabole,
l’aîné est jaloux de l’attention accordée au fils prodigue
qui revient. Par contre, dans le plan de salut, l’aîné rend
possible le retour des enfants prodigues.
«Le Père l’envoie racheter ses fils et ses filles de l’esclavage.
L’aîné accepte la mission avec compassion: ‹Je les
retirerai de tous les lieux qu’ils ont habités et où ils ont
péché, et je les purifierai› (Ezéchiel 37:23). Il parcourt de
longues distances pour trouver et ramener les enfants
prodigues. Il nous trouve fatigués, affamés et opprimés.
Il nous nourrit et nous donne à boire. Il vit parmi nous et
porte une partie de nos fardeaux. Puis dans un acte
d’amour suprême, l’aîné prend sa fortune et paie la rançon,
pour chacun d’entre nous. Afin de payer la plénitude
de notre dette, il est contraint de sacrifier sa propre
richesse, oui, tout ce qu’il possède jusqu’au dernier
quadrant.