Nouveau Testament, Manuel de l'instructeur

ÉPÎTRE DE PAUL À PHILÉMON
Environ après
Jésus-Christ
Premier voyage
missionnaire
(Actes 13–14)
Auteur et destinataire: Paul a écrit le livre de Philémon pendant
son premier emprisonnement à Rome. La lettre s’adresse à
Philémon, un membre de l’Église qui était le maître de l’esclave
Onésime, l’un des convertis de Paul (voir Philémon 1:1–10).
Cadre historique: Philémon résidait à Colosses et était vraisemblablement
aussi un converti de Paul (voir Philémon 1:19–20).
C’était un membre zélé qui prêtait généreusement sa maison
et ses biens pour l’usage de l’Église (voir Philémon 1:2–5).
Paul a exprimé clairement dans sa lettre son désir de garder
avec lui Onésime, l’esclave en fuite de Philémon, car c’était
un ami cher. Toutefois, Paul ne pouvait le faire puisque le
jeune esclave converti était la propriété de quelqu’un d’autre.
Le châtiment pour un esclave en fuite était la mort. Paul a
supplié Philémon de recevoir Onésime comme il le recevrait
lui (voir Philémon 1:12–19).
Thème: Paul souhaitait que son nouveau converti rentre chez
lui pour s’amender auprès de son maître. Il a rédigé cette lettre
pour plaider sa cause, espérant que Philémon accepte de nouveau
Onésime dans ses bonnes grâces. Le fait de retourner chez
son maître ferait perdre sa toute nouvelle liberté à Onésime.
Toutefois il avait trouvé une autre liberté qui ne s’obtient que
grâce à l’Évangile de Jésus-Christ (voir Philémon 1:10).
Introduction
Deuxième voyage
missionnaire
(Actes
15:36–18:22)
Troisième voyage
missionnaire
(Actes
18:23–21:15)
Philémon 1
Cette épître
a été écrite pendant
cette période
Emprisonnements
à Césarée et à
Rome (Actes
21:16–28:31)
Le livre de Philémon donne l’une des meilleures explications
de la signification du pardon et du repentir que l’on puisse
trouver dans les écrits de Paul. L’apôtre s’y révèle un modèle
d’amour chrétien et de compassion. Enfermé entre les murs
d’une prison, Paul a révélé son affection lorsqu’il a plaidé la
cause d’un pauvre fugitif qui n’avait que lui pour le recommander.
En vous aidant de la prière, étudiez Philémon 1 et analysez les
principes suivants avant de préparer vos leçons.
Quelques principes importants de l’Évangile
à rechercher
• Nous devons pardonner aux autres leurs offenses (voir
Philémon 1:10–20; voir aussi D&A 64:9–11).
Jusqu’au
deuxième
emprisonnement
à Rome
47–50 50–53 53–57 57–62 62–65
220
• L’Évangile nous rend tous égaux devant le Seigneur. (Voir
Philémon 1:15–17; voir aussi Alma 1:26; D&A 88:107).
Documentation supplémentaire
• Vous serez mes témoins, pp. 212–214.
Idées pédagogiques
Choisissez parmi les idées suivantes ou utilisez-en de votre cru
lorsque vous préparez les leçons portant sur Philémon 1.
Philémon 1. L’Évangile nous rend tous égaux devant le
Seigneur. (35–40 minutes)
Écrivez au tableau Paul, Onésime et Philémon et dessinez une
grosse chaîne.
• Pourquoi a-t-on utilisé des chaînes tout au long de l’histoire?
• Que symbolisent-elles?
Expliquez que les noms au tableau sont ceux de personnes qui
avaient des chaînes dans leur vie. Demandez aux élèves de lire
rapidement Philémon 1:1–21 et d’y cherchez les chaînes de
chaque personne. Lorsqu’ils trouvent des réponses, écrivez-les
au tableau et commentez-les. (Elles peuvent inclure que Paul se
trouvait en prison, Onésime était un esclave et Philémon était
peut-être un maître impitoyable.)
Donnez des renseignements tirés de l’introduction au livre de
Philémon. Expliquez qu’à l’époque de Philémon et Onésime, les
esclaves étaient à la merci de leurs maîtres. Même des offenses
insignifiantes étaient souvent punies de manière cruelle. Vous
pouvez donner l’explication suivante:
«L’application de la loi envers les esclaves se trouvait
dans l’expression servile caput nullum jus habet, l’esclave n’a
aucun droit. Le pouvoir du maître était sans limite. Il
pouvait mutiler, torturer ou tuer l’esclave selon son bon
plaisir. . . La poursuite des esclaves fugitifs était un
métier». Les esclaves repris étaient marqués au front,
condamnés à une double charge de travail et parfois jetés
aux bêtes dans l’amphithéâtre. Le nombre d’esclaves était
énorme. Certains propriétaires en possédaient jusqu’à
vingt mille» (Marvin R. Vincent, World Studies in the New
Testament, 4 volumes, 1900–1901, 3:519).
Posez les questions suivantes:
• Qu’est-ce que Philémon pouvait faire légalement à son serviteur?
• Avait-il le droit de le faire du point de vue religieux?