Nouveau Testament, Manuel de l'instructeur

Évangile selon Luc
Bruce R. McConkie a dit:
«Bien que n’étant pas en harmonie avec le véritable esprit
du Christ, cette proposition de Jacques et de Jean n’est
ni aussi vindicative ni aussi irréaliste du point de vue
scripturaire qu’elle pourrait le sembler. Ils savaient que
le Dieu d’Israël, ce Jésus en présence de qui ils se trouvaient
alors, avait envoyé, à la demande d’Elie, le feu du
ciel pour consumer les ennemis de cet ancien prophète
(2 Rois 1). Ils savaient aussi que le même Dieu de miséricorde
détruirait les méchants par le feu à sa Seconde
Venue (Malachie 4:1). Ce qu’ils devaient encore apprendre,
c’était que pour leur dispensation, dans les conditions
qui prévalaient alors (et elles sont comparables à
celle de notre époque), le message de l’Evangile devait
aller de l’avant avec charité, patience et longanimité.
Toutefois, dans leur tentative de contrer la rebuffade
essuyée par leur Maître, ils manifestaient la majesté de
leur foi. Qui d’autre que des convertis complets à la
justice et au triomphe final de leur cause attendrait que
Dieu envoie le feu céleste pour les défendre et les venger?
«Même les personnes honnêtes et pieuses sont parfois
guidées par l’esprit de Satan et non par l’Esprit du
Seigneur. Bien qu’ignorant son origine, Jacques et Jean,
dans leur proposition, étaient alors sous l’influence d’un
esprit de ténèbres et non de l’Esprit d’en-haut» (Doctrinal
New Testament Commentary, 1:440). Posez les questions suivantes:
Demandez à vos élèves de faire preuve de plus de tolérance
envers autrui.
Luc 9:57–62. Le sacrifice est un principe important de
l’Evangile. Nous devons être disposés à faire n’importe quel
sacrifice nécessaire pour suivre le Christ de tout notre cœur.
(15–20 minutes)
Lisez l’histoire vraie suivante que raconte le président Hinckley,
qui était alors membre de la Première Présidence.
«En 1856, plus de mille de nos membres – dont faisaient
peut-être partie vos ancêtres – se trouvèrent face à de
graves difficultés en traversant les plaines pour se rendre
dans [la vallée du lac Salé]. A cause d’une série de conditions
malheureuses, ils partirent en retard. Ils se trouvèrent
dans la neige et le froid dans les hauteurs du
Wyoming. Leur situation était désespérée et des gens
mouraient chaque jour.
«Le président Young entendit parler de leur situation au
moment où la conférence générale d’octobre allait commencer.
Il demanda immédiatement à des hommes de
partir au secours des saints affligés avec des attelages, des
voitures et des provisions. Lorsque la première équipe de
secours atteignit le convoi Martin, il y avait beaucoup
trop peu de chariots pour emporter les personnes qui
souffraient. Les sauveteurs durent insister pour que les
charrettes continuent leur route.
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«Lorsqu’ils arrivèrent, le 3 novembre, à la Sweetwater,
des morceaux de glace flottaient sur l’eau très froide.
Après tout ce qu’ils avaient vécu et dans leur affaiblissement,
ces gens eurent l’impression qu’ils ne pourraient
pas traverser la rivière. Il leur semblait que le fait de
pénétrer dans cette rivière qui gelait revenait à mourir.
Des hommes qui avaient été forts, s’assirent sur le sol gelé
et se mirent à pleurer, comme les femmes et les enfants.
Beaucoup ne pouvaient tout simplement plus affronter
l’épreuve.
«Et je vais maintenant citer les archives: ‹Trois jeunes gens
de dix-huit ans qui faisaient partie du groupe de sauveteurs
vinrent à leur secours et, au grand étonnement de
tous, portèrent presque tous les membres du malheureux
convoi de charrettes à bras de l’autre côté de la rivière
enneigée. L’effort fut si terrible et le froid si intense que
tous ces garçons en moururent dans les années qui suivirent.
Lorsque le président Young apprit cet acte héroïque,
il pleura comme un enfant et déclara plus tard: «Cette
action seule assurera à C. Allen Huntington, à George W.
Grant et à David P. Kimball le salut infini, des mondes
sans fin dans le royaume céleste»› (Solomon F. Kimball,
Improvement Era, février 1914, p. 288)» (Conference Report,
octobre 1981, pp. 59–60).
• Que pensez-vous du sacrifice de ces trois jeunes gens?
• Qu’est-ce qui a pu les motiver à sauver ces saints?
• Qu’ont dû éprouver ces saints à l’arrivée de leurs sauveteurs?
• Et lorsqu’ils ont été sauvés? Que ressentaient-ils à l’égard de
leurs sauveteurs?
• S’il est important d’être sauvé physiquement, est-il plus
important d’être sauvé spirituellement et de retourner en
présence de notre Père céleste dans le royaume céleste?
Demandez aux élèves de lire Luc 9:23–25 ainsi que la traduction
par Joseph Smith de Luc 9:24–25 dans l’appendice. Quelle
importance ces versets semblent-ils donner au fait de «sauver
sa vie»?
Ecrivez «Quelques conditions pour obtenir le salut» au tableau.
Demandez aux élèves de lire Luc 9:26, 57–62 et cherchez ce que
ces verset enseignent sur ce que Jésus attend de ses disciples.
Ecrivez au tableau ce que les élèves trouvent et discutez-en.
Demandez comment le fait de remplir ces conditions nous aide
à acquérir le salut.
Si vous le souhaitez, lisez le commentaire suivant sur
Luc 9:57–62, fait par Marion G. Romney qui était alors
membre de la Première Présidence.
«Jésus ne demandait pas aux hommes de le servir du
bout des lèvres, ni ne les appelait à cela. Il voulait qu’ils
comprennent qu’il fallait faire des efforts et des sacrifices
pour le suivre. Luc nous parle d’une fois où de grandes
foules faisaient route avec Jésus. Celui-ci s’est retourné et
leur a dit: