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des enfants du premier corpus.
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4.1.2. La reconnaissance et la fonctionnalité des pratiques scripturales
domestiques
En moyenne section, tous les enfants des deux corpus voient leurs proches écrire et
savent pourquoi ils écrivent. Les parents écrivent « à l’ordinateur », ils écrivent aussi « pour
faire leur travail », ou pour « les courses ». Jeremy dans le premier corpus explique que sa
maman « écrit des papiers pour se marier » et Sarah dit que sa mère écrit « pour faire à
manger comme Maïté à la télé ». Ils écrivent encore des « chiffres » ou « en petit » ou parce
qu’ils « ont envie ». Les supports sont remarqués, en particulier les cahiers,
« parce que les cahiers c’est pour les grands »
dit Adnan. La fratrie se fait plus présente dans les deux corpus. Les frères et sœurs écrivent
pour faire leurs devoirs ou apprendre l’alphabet.
4.1.3. Le rôle des personnes
En petite et moyenne sections dans les deux corpus, la mère et la sœur sont très présentes
(le père et les frères un peu moins). Ils endossent les rôles de spectateur, de modèle ou de
référent :
Sarah (corpus ) dit :
« (J’écris) quand mon papa il est là et même ma maman, et même ma sœur et même mon petit
frère ».
Sophia (corpus ) :
« Parce que ma mère elle fait aussi »
Pour l’instant, les personnes servent de jalons temporels et affectifs et motivent les enfants
par leur exemple mais ne sont pas encore des aides.
Le rapport à l’écriture domestique est en construction lorsque les enfants arrivent à l’école.
Certaines dimensions en sont remarquées et apparaissent dans leur discours. Les enfants
sont sensibles à la matérialité de l’écriture, reconnaissent l’écriture chez leurs proches et en
disent les fonctions ; les personnes les plus importantes lors de ces pratiques scripturales
domestiques sont la mère et la grande sœur mais leur rôle est pour l’instant passif.
5. Dissemblances
Les différences se situent dans quelques dimensions du rapport à l’écriture domestique et,
de façon significative, dans le rapport à l’écriture scolaire. Elles tiennent plus précisément
à la reconnaissance précoce des pratiques scripturales chez les proches et des pratiques
scolaires, à la permanence de ces pratiques scripturales et à leur continuité selon les
lieux, ainsi qu’à la contextualisation et l’explicitation des conduites scripturales qui les
accompagnent. La construction déjà avancée de ces deux rapports à l’écrit permet de
repérer des traces de clarté cognitive et de donner une coloration à ces deux rapports.
5.1. Le rapport à l’écriture domestique
IUFM Nord-Pas de Calais