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4. Liens avec <strong>le</strong>s résultats précédents<br />

Il s’agit maintenant d’établir quelques relations entre cette analyse circonstanciée des trois<br />

séances observées et ce que nous avons pu mettre en évidence des conduites langagières<br />

des élèves dans des entretiens à visée scientifique que nous avons dépouillés pour <strong>le</strong><br />

précédent rapport (juin 00 ). Les élèves dont nous avons analysé alors <strong>le</strong>s conduites<br />

langagières sont <strong>le</strong>s mêmes que ceux qui participent aux séances que nous venons de<br />

décrire (données recueillies en 00 - 00 ).<br />

Nous nous contenterons de mettre en évidence quelques relations entre ces deux ordres de<br />

données différentes : l’organisation des apprentissages scientifiques dans ces trois classes<br />

et l’actualisation par <strong>le</strong>s élèves de conduites langagières dans des situations décrochées.<br />

Il ne nous paraît pas possib<strong>le</strong> d’inférer des relations directes de cause à effet entre ces<br />

deux ordres de données différentes, tant <strong>le</strong>s biais sont innombrab<strong>le</strong>s, ne serait-ce que<br />

temporel<strong>le</strong>ment. En effet <strong>le</strong>s séances ont été observées en novembre (chez F.) et en février<br />

(chez S. et J.) et <strong>le</strong>s entretiens individuels avec <strong>le</strong>s élèves en janvier (chez J. et F.) et février<br />

(chez S.). S’il y a une grande proximité des deux recueils de données pour <strong>le</strong>s classes<br />

de S. et J., ce n’est pas <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong>s élèves de F. Par ail<strong>le</strong>urs, il faudrait évaluer <strong>le</strong>s<br />

productions verba<strong>le</strong>s des élèves, indépendamment de ce dispositif, pour pouvoir établir<br />

qu’un lien entre production langagière et organisation pédagogique ne dépend pas d’autres<br />

facteurs, comme la maîtrise du langage construite par exemp<strong>le</strong> dans la famil<strong>le</strong>, ou comme<br />

la familiarité des élèves avec des situations de paro<strong>le</strong> inédites pour eux (ce qui est <strong>le</strong> cas<br />

fréquemment mis en évidence des élèves Freinet), etc. Ces mises en relation sont donc à<br />

prendre avec beaucoup de précautions.<br />

Les premiers résultats de la précédente étude mettaient d’abord en évidence des différences<br />

entre <strong>le</strong>s trois classes dans la quantité globa<strong>le</strong> de paro<strong>le</strong> et l’engagement des élèves dans la<br />

situation d’entretien, qu’il nous semb<strong>le</strong> diffici<strong>le</strong> de reprendre ici de manière détaillée, vu que<br />

nous n’avons pas analysé ce que disent <strong>le</strong>s élèves dans <strong>le</strong>s séances de classe. Cependant<br />

la constatation que <strong>le</strong>s élèves de J. sont davantage si<strong>le</strong>ncieux et formu<strong>le</strong>nt davantage de<br />

réponses non-verba<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s élèves de S. et de F. est intéressante. Cela peut être mis<br />

en relation avec la nature du questionnement des maîtresses : <strong>le</strong>s élèves de J. sont, en<br />

classe, dans une position de répondeurs, voire de bons répondeurs (c’est-à-dire la position<br />

de celui qui a trouvé la réponse attendue), au contraire, par exemp<strong>le</strong>, des élèves de S. qui<br />

sont mis dans une position de chercheur d’idées et de solutions ou des élèves de F. qui sont<br />

abondamment sollicités pour décrire ce qu’ils font ou ce qu’ils voient, de manière ouverte.<br />

Devant une situation inédite pour eux, <strong>le</strong>s élèves de J. prennent peu de risques par rapport<br />

aux élèves Freinet qui ont peut-être moins peur de se tromper.<br />

Nous avions ensuite analysé un aspect des ressources linguistiques mobilisées par <strong>le</strong>s<br />

élèves, <strong>le</strong>s adjectifs, en quantifiant la production globa<strong>le</strong> d’adjectifs dans <strong>le</strong>s entretiens, aux<br />

différentes phases, et en identifiant si <strong>le</strong>s élèves produisaient des adjectifs en réponse à des<br />

questions de description ou d’argumentation ou d’explication. Nous avions constaté que <strong>le</strong>s<br />

élèves Freinet produisaient globa<strong>le</strong>ment davantage d’adjectifs que ceux de la classe de J.<br />

et qu’entre <strong>le</strong>s deux classes Freinet, c’était <strong>le</strong>s élèves de S. qui produisaient plus d’adjectifs<br />

que ceux de F.. En ce qui concerne <strong>le</strong>s types de discours différents, <strong>le</strong>s élèves des trois<br />

classes ont des résultats à peu près équiva<strong>le</strong>nts concernant la description, mais <strong>le</strong>s élèves<br />

Freinet se distinguent des autres par <strong>le</strong>ur production argumentative et explicative, <strong>le</strong>s élèves<br />

de F. étant un peu plus représentés dans <strong>le</strong>s conduites d’argumentation, et ceux de S. dans<br />

<strong>le</strong>s conduites d’explication. Il est possib<strong>le</strong> de mettre en relation ces résultats, notamment<br />

<strong>IUFM</strong> Nord-Pas de Calais

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