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cette nouvelle école c’est « surtout les maîtresses parce que euh… elles aident au moins.
Euh les maîtresses… j’sais pas comment dire ça, euh… on est beaucoup aidé en fait, à ceux
qui ont des difficultés… » Cette aide est donc la caractéristique de certains enseignants :
« on avait une maîtresse, elle s’appelait F. elle était géniale parce qu’elle s’occupait de nous.
Si on comprenait pas un exo, y suffisait de l’appeler et elle te réexpliquait ». Elle peut aussi
être en rapport avec les difficultés. Elsa (CM ) dit « j’aime tout sauf les fractions c’est dur…
par exemple t’as un gâteau et tu le coupes en deux… ça, ça va mais après c’est dur…
quand on décompose la fraction je sais pas le faire (comment tu fais alors ?) et ben quand
on a faux la maîtresse elle explique elle fait un rond et elle dit “je vais t’aider”… y’a que
moi qui sais pas faire les fractions… mais c’est pas grave c’est comme les divisions… mon
père y m’a dit “on va le faire”… alors j’ai su le faire ». L’aide est donc un choix particulier de
certains enseignants, sinon elle reste cantonnée dans le domaine privé : « (il y a que ton
père et la maîtresse qui t’aident ?) j’ai aussi ma voisine Coralie, c’est une copine et elle, elle
m’aide aussi car elle, elle sait bien les fractions ».
Ainsi peut-on amorcer une autre façon de présenter les relations enseignant/élèves. Le
meilleur souvenir de Marie est lié à la rencontre d’une nouvelle maîtresse :
« quand on découvre une nouvelle maîtresse, on la découvre dans sa gentillesse plutôt que
dans sa sévérité. Les premiers jours, quoi, parce qu’à la fin, tu l’as découvert et donc euh,
vivement que je découvre une autre ! (donc pour toi, les maîtresses, elles sont gentilles
au début mais méchantes à la fin ?) non, elles sont toujours pareilles, mais bon, pour les
méchants… enfin pour les méchants, non pour les enfants pas sages, qui sont embêtants
et tout, ben pour eux, la maîtresse elle est oh elle est sévère, elle est sévère c’est sûr. Mais
pour les plus sages, ben elle est gentille car elle a rien à dire ».
Le rapport que fait Marie entre comportement des élèves et relation à la maîtresse a aussi
à voir avec le résultat visible du travail : « les maîtresses, elles sont gentilles. Elles classent
bien. (elles… quoi ?) elles classent bien et je ne dis pas ça parce que je suis première de la
classe. Elles classent bien parce que par exemple L, il avait un centième de moins que moi
et donc, il était bien en dessous de moi ».
On pourrait donc dire que l’enseignant a plusieurs cordes à son arc dans sa relation à
l’élève, il peut exiger, aider ou rabaisser. Il peut établir des relations personnelles à certains
élèves. Presque tous les élèves ont ainsi leur souvenir de relations fortes : « j’aime bien ma
nouvelle école, j’ai une gentille maîtresse en plus, elle s’appelle Madame D. elle au moins,
elle crie pas à toute la classe que Corentin a fait cette erreur ».
Désir qui peut encombrer le conscient, voire l’inconscient : rêver que la maîtresse l’interroge
sur le tsunami est-il de l’ordre du rêve ou du fantasme pour Marie dont les parents sont
professeurs de sciences ?… Dans d’autres cas, il peut être rassurant de se raccrocher
à un élément rationnel : « À G2 quand on fêtait notre anniversaire la maîtresse elle nous
donnait toujours une petite statuette ou n’importe quoi. Mais c’était que quand j’étais au
CE1. Mais c’est pas grave parce qu’après on aura les cadeaux par la famille » (Mélanie). La
maîtresse est gentille, mais elle peut être à partager : « j’laime bien mais quelquefois quand
elle s’énerve, elle est pas… très gentille et pis elle a une fille qui vient tous les soirs dans,
dans la classe quand elle a fini ses cours et euh ben elle fait ses devoirs quand on est à
l’étude » (Lucie).
Pour Elsa (CM ), ces relations personnelles semblent prendre beaucoup de place : « (la
maîtresse) elle vient à côté de moi c’est bien, elle vient m’aider et elle aide les autres et
après elle revient vers moi, c’est bien ». C’est aussi le cas pour la piscine : « tous les jeudis
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